Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)

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INFECTION -DU SOL.

à 20 CeDilllictres 'en aval. Les orifices sont distribués sur les parois, à des-hauteurs variables au-dessus du radier, depuis 20 centimetresjusqu'à la .voûte. L'aqueduc est d'ailleurs in-

cessamment parcouru par les eaux pures des fontaines de Eesplanade., auxquelles il sert exclusivement d'évacuatenn Lorsque le terrain est sec, ce qui .arrive souvent à Nîmes, l'eau remonte par les orifices en vertu de la capillarité .: aussi les racines des arbres recherohent-elles :ce 'voisinage et commencent-elles même à menacer la maçonnerie. A Bordeaux, on a assaini la belle promenade du Jardin Public au moyen d'un vaste réseau& drains, lequel a eu en même temps pourrésultat .d'améliorer les quartiers avoisinants, entre autres, la rue cr Aviau, très-exposée jusque-là aux inondations 'souterraines.

Plusieurs cime,tières ont été drainés. Les municipalités se montrent 'de jour en jour plus favorables à une mesure qui contribue si puissamment à la salubrité .dusol, en même temps qu'elle assure une plus prompte décomposition des matières cadavériques. Ce dernier objet est celui qu'on a eu plus particulièrement en vue en procédant à cette opération..

Deux systèmes ont été employés : Fun consiste à placer des drains, non-seulement sous les allées, mais aussi sous l'emplacement des tombes ; l'autre se réduit à placer les drains sous les allées seulement, mais à une plus grande profondeur, de manière à étendre le cercle de leur action. Le Cimetière de Versailles offre un bon type du premier

système. Le terrain était tellement envahi Par les eaux., qu'on était dans l'impossibilité d'ouvrir les fosses à plus de de profondeur, et sur certains points à plus de lm,20. La rotation quinquennale était -inapplicable; car après dix ans, on retrouvait encore des corps tout entiers, et les cercueils des caveaux pourrissaient dans l'eau (C). On a Je fus vivement impress:onné, dit Al. Richard de Joua venue, auteur du projet de drainage de ce cimetière, en voyant la fosse commune, creusée à moins de im,2o, contenir sur une « hauteur de 1s centimètres, une nappe d'eau bleuâtre, infecte, à (*)

DRAINAGE DES SURFACES PLANTÉES ET DES CIMETIÈRES.

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remédié à cette déplorable situation par les dispositions suivantes. 'Des .drains, agissant à la fois comme assécheurs et

comme collecteurs, ont été placés à 2,20 de profondeur dans l'axe des grandes allées, et envoient leurs eaux dans une conduite en poterie, continuée par un tuyau en tôle et bitume aboutissant à l'égout public. -Ces drains ont été assis sur un fond d'argile damée de 5.centimètres d'épaisseur et. ont été recouverts : i" d'une couche de cailloux roulés de ,5e, à 5o 'centimètres d'épaisseur, selon l'importance du drain;.

20 de re centimètres de sable de rivière. Cette précaution a été prise à cause des racines de platanes qui bordent les. allées..Des drains ordinaires ont été placés à .2m, 10 de profondeur sous les cantons réservés aux sépultures, au fur .et à mesure qu'ils devenaient libres par suite de la rotation ; on

n'a pas jugé utile de les protéger, comme les autres, par des pierres et du sable superposés. Le développement total des tuyaux est d'environ 700 mètres par hectare, ce qui, en les supposant distribués en lignes parallèles, représenterait urt écartement moyen d'un peu plus de 14 mètres. Le cimetière de la Chartreuse, à Bordeaux, a été drainé sous les allées .seulement. ,On termine à .peine ce travail, qui a eu son importance, vu les grandes dimensions de l'emplacement. Le terrain est -divisé par des allées plantées en rectangles de 70 à 90 .mètres de large, dont le centre forme le champ commun, tandis que les bordures sont occupées par les caveaux de famille. L'abondance des eaux était telL SUI» certains points, que ,des caveaux étaient inondés sur une hauteur de 70 centimètres (*). Les drains ont a cause de la quantité de tnatieres organiques dont elle s'était a chargée en filtrant à travers les corps en putréfaction, inhumés

« dans les terrains supérieurs ... » (*) a Vers l'extrémité sud-ouest de l'ancien cimetière, dans le a caveau n" 79, dit le rapporteur du conseil d'hygiène de ,86i, il a fut impossible, il y a un mois, de procéder à une inhumation, a tant la quantité d'eau était considérable : elle avait alors atteint a plus d'un mètre de hauteur. »