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Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)

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NOTES.

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,c ici, les éléments de succès existent. Le maraîcher de la banlieue de Paris est un travailleur ardent et assidu, comme le Flamand « et le Lombard; depuis les chemins de fer, il se sent attaqué par la concurrence de rivaux plus favorisés du ciel, les maraîchers d'Angers, de Bordeaux, d'Avignon et de Perpignan; il saisira vite « des procédés d'arrosage qui lui donneront les moyens de faire des

« a" Permettre le dépôt des ordures ménagères versées dans des « récipients indiqués par l'administration municipale et placés à l'entrée des portes, allées, passages et cours privées; ces réci« pients seraient enlevés et replacés où ils auraient été pris, par « les ouvriers du service de l'enlèvement.

« primeurs ou de doubler ses récoltes. Quant aux prairies irri « guées, il y aura pour les appeler les besoins d'une nourriture « verte réclamée par les vaches laitières ou par les boeufs qui approvisionnent le marché de Paris. Amener une force motrice de i.tioo chevaux à Conclusions. « la bouche de l'égout d'Asnières, ou conduire l'émissaire jusqu'à l'une de ces puissances gigantesques créées par les barrages de la navigation et à peine utilisées; construire dans la campagne un système de réservoirs, de canaux; de rigoles de distribution « et de fossés d'assainissement ; transformer, élever la production « maraîchère de la banlieue par l'emploi habilement pratiqué des « eaux riches et tièdes que l'on ne sait encore que perdre dans la « Seine; voilà un programme qui n'est ni simple ni facile, mais « qui est cligne d'attirer l'attention des hommes soucieux de l'avenir.

En définitive, l'oeuvre. des Visconti et des Sforza, de saint « Bernard et de Léonard de Vinci n'était pas plus aisée, et nous la trouvons aujourd'hui tellement vivante, tellement imprimée à la surface comme au fond du pays, qu'elle nous semble venir de la nature même. « N'ayons donc pas peur, lorsqu'un grand intérêt nous conseille « d'entreprendre ce qui est difficile; il n'y a que cela de durable. » NOTE

Les inconvénients du chiffonnage frappent tous les esprits; aussi

a-t-on songé, à diverses reprises, à le faire disparaître. lin i86a, la commission administrative de la ville de Paris, prit à. cet égard les conclusions suivantes:

i° liapporter l'article ii de l'ordonnance de police du 10r septembre 1855, qui autorise le dépôt sur la voie publique des or« dures et résidus de ménage, et revenir à l'arrêté du préfet de « police, du 5 novembre 1846, qui, pal' l'article io, défend de rien « déposer sur la voie publique, et enjoint l'apport direct des or« dures ménagères des maisons aux voitures de nettoiement.

Autoriser, par tolérance et pendant cinq ans, dans la division suburbaine, le dépôt des ordures ménagères sur la voie publique, tel qu'il se pratique aujourd'hui. 4" Interdire le chiffonnage à toute personne non-autorisée par « la possession nominative da la médaille. 50 Obtenir de M. le préfet de police, qu'à l'avenir il ne soit plus

délivré de nouvelles médailles, et que les anciennes soient nt'« rées à mesure des extinctions. 6' L'apport des ordures ménagères aux tombereaux, et renievement à domicile suppriment le chlffonnage dans la rue, exercé par 6.5oo chiffonniers environ, et tous les inconvénients de ces fouilles sur le pavé de notre ville disparaîtront; mais, en suppri-

mnant le chiffonnage dans.la rue, on ne supprimera pas l'industrie, car elle s'exercera aussi bien, si ce n'est mieux, dans les dépôts.

« Cette industrie dont le mode est repoussant, doit être encou« ragée à cause des produits utiles qu'elle donne à la fabrication du

papier, du carton, du noir animal; le revenu de cette industrie « peut être évalué sans crainte d'erreur à 1.5oo.000 fr. (*) et de « première main. La ville doit pour une partie profiter de ce re« venu, par l'exonération des frais qu'occasionne le service de l'enlèvement. « 9° Les dépôts destinés à recevoir les produits de l'enlèvement « qui s'élèvent à 1.070 mètres cubes, par jour, et par an, à 385,00 mètres cubes, devront être au nombre de 4, établis à 2.00o nié-

e tres des fortifications, entourés de murs, et disposés selon les prescriptions de la préfecture de police, qui en aura la surveillance comme établissement de première classe. » Ces conclusions n'ont pas été mises en pratique; d'une part l'établissement d'un ou plusieurs dépôts centraux ne laisse pas de présenter des difficultés de divers genres, tant au point de vue de l'installation matérielle et de la salubrité, qu'au point de vue de -(*) Des évaluations récentes portent à io.mio francs par jour, soit à plus de 3 millions et demi par an, la valeur brute des débris do tous genres récoltés par les chiffonniers tant dans l'ancien que dans le nouveau Paris. (Note de .l'auteur.)