Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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NOTES. 54 la surveillance du personnel spécial appelé à y exercer l'industrie,
d'autre part, il ne faut pas se dissimuler que si une telle transformation respecte le chiffonnage, en principe, elle en modifie profon-
dénient les conditions et supprimerait de fait une grande partie des chiffonniers actuels. Or, les moeurs et les habitudes des chiffon-
niers sont telles, que leur enlever leur industrie actuelle c'est les mettre dans l'impossibilité de gagner leur vie. Des considérations d'humanité ont donc fait écarter toute mesure radicale et l'on a préféré laisser cette classe singulière de travailleurs disparaître naturellement au fur et à mesure des extinctions. Tels sont, si nous sommes bien informé, les motifs qui perpétuent dans Paris une pratique dont tout le monde reconnaît d'ailleurs les inconvénients. NOTE M.
Il n'est peut-être pas sans intérêt de rappeler les grands traits de la canalisation souterraine de Paris. Pour établir le réseau des égouts, le sol de la capitale n'été divisé en cinq bassins, dont trois sur la rive droite et deux sur la rive gauche de la Seine. Sur la rive droite, le premier de ces bassins embrasse Charonne, Belleville et Montmartre; le second, tout à fait central, comprend les quartiers Saint-Antoine, du Temple. Saint-Martin, Saint-Denis, du Palais-Royal et des Tuileries; et le troisième se compose des hauteurs de Chaillot, du Roule, de Monceaux et du faubourg SaintHonoré. Sur la rive gauche, l'un des bassins embrasse la butte des Deux-Moulins et la vallée de la Bièvre, et l'autre les quartiers du Luxembourg, de Saint-Germain-des-Prés et du Gros-Caillou.
Six grandes galeries principales, coupant la ville à peu près à angles droits et ayant pour affluents quinze galeries secondaires sur lesquelles s'embranchent une foule d'autres galeries de moindre type, constituent les artères principales du réseau. Des six maîtresses galeries, trois sont sur la rive droite : la première, celle des quais, a A.000 mètres de parcours; la seconde, qui descend le boulevard Sébastopol et rejoint la précédente à la place du Châtelet, a 1.850 mètres; enfin, la .troisième va de la place de la Bastille à celle de la Concorde, en descendant la rue Saint-Antoine et
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de ceinture, formé par le ruisseau de Ménilmontant, lequel coula à ciel ouvert jusqu'à l'époque où le prévôt des marchands, Turgot, entreprit de le faire couvrir en 171o. Cet égout part de la rue des Coutures-Saint-Gervais, suit la vieille rue du Temple et des Filles-du-Calvaire, franchit les boulevards, suit la rue des Fossés-du-Temple, traverse le boulevard du PrinceEugène à son extrémité inférieure, poursuit son cours par les rues
du Château-d'Eau, des Petites-Écuries, nicher, de Provence et de Saint-Nicolas-d'Antin, et se jette dans le collecteur général d'Asnières, sous le boulevard Malesherbes. Autrefois, il allait déboucher dans la Seine, au bas de Chaillot. Des maîtresses galeries de la Pive gauche, la première comprend la ligne des quais, depuis le pont d'Austerlitz, jusqu'à celui d'Iéna; son parcours est de 6.1mo mètres. La deuxième suit le boulevard Sébastopol, rive gauche, depuis la place de l'Observatoire jusqu'au pont Saint-Michel; et la troisième est ce vaste canal souterrain, destiné à recevoir la Bièvre. Les égouts de la rive gauche vont, comme ceux de la rive droite, se jeter dans le collecteur d'Asnières sous la place de la Concorde. Ils passent la Seine au moyen d'un siphon en fer battu de i mètre mètres de long, qui est immergé dans ce de diamètre et de fleuve, un peu en amont du pont de la Concorde, et à 2 mètres audessous des liasses eaux. Ils seront desservis par le deuxième émissaire en construction, aussitôt que celui-ci sera terminé.
NOTE n.
Les noms des deux savants qui ont élaboré ce projet, M. le docteur Lemaire et M. Gratiolet, le regretté professeur du Muséum, méritent qu'on l'examine avec intérêt. Aussi, croyons-nous devoir reproduire les passages principaux de l'exposé qu'en a fait récemment M. Lemaire. « En France, dans les cimetières des grandes villes, il existe trois catégories de tombes : i° celles des pauvres, où plusieurs rangées
de cadavres ont été pendant longtemps superposées (*) dans de grandes fosses (dites communes); e les fosses temporaires, dont « la concession est faite pour cinq ans, et où chaque corps occupe,
celle de Rivoli.
Outre ces galeries de construction moderne, il y a encore sur la rive droite un collecteur qui n'est autre que l'ancien grand égout
(1 Par une disposition récente, dans les fosses communes, los bières sont seulement juxtaposées.