Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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EMPLOI RÉGULIER DE LA CONTRE-TAPEUR
tenues dans des limites convenables, le vide tendant à se faire dans les cylindres, et les pistons se mouvant pour ainsi dire librement. Influence sur les bandages.- Lorsqu'une machine remorque un train sur une rampe, la manivelle tend à faire décrire à la roue un espace plus grand que celui qui cor-
respond au développement de la roue sur le rail ; les molécules du bandage sont pour ainsi dire poussées par le
rail vers l'avant de la machine, et celles du rail sont poussées dans le sens de la pente. Lorsque cette même machine descend avec la marche des tiroirs renversée, la
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manivelle tend à faire décrire à la roue un espace plus petit que celui qui correspond au mouvement de translation du train ; les molécules du bandage sont poussées par le rail vers l'arrière de la machine, c'est-à-dire qu'elles tendent à revenir vers leur position primitive, tandis que les molécules du rail sont poussées dans le même sens que précédemment. En un mot, les bandages s'usent comme si la machine circulait sur un profil quelconque sans jamais être tournée. C'est ce qui a eu lieu sur les sections de notre ligne successivement ouvertes à l'exploitation, les gares terminus n'étant pas munies de plaques tournantes. Nous n'avons pas remarqué que cette circonstance ait exercé sur l'usure des bandages aucune influence fâcheuse..
Influence sur les rails.-Le frottement de roulement étant substitué au frottement de glissement, l'usure des rails doit nécessairement diminuer dans une proportion considérable.
Dans les relevés que j'ai faits en 1862 du nombre de rails en .mauvais état sur une longueur de voie de plus de A.00 kilomètres, j'ai constaté qu'à proximité des gares et dans les pentes où l'on fait un usage fréquent des freins ordinaires calant les roues, les nombres de rails rebutés par kilomètre étaient à peu près doubles de la moyenne générale ; ce résultat fait comprendre combien est grande l'influence du glissement sur l'usure des rails. Cette influence
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COMME FREIN.
est plus grande encore sur les bandages ; et nous avons indiqué au commencement de ce rapport, que la durée des bandages des tenders des machines à marchandises du dépôt de Madrid, est réduite au tiers de la durée normale. Conditions de stabilité dans les courbes. - Lorsqu'on emploie les freins ordinaires, ceux-ci sont répartis dans toute la longueur du train, et la résistance qui s'oppose à l'accélération se trouve exercée sur plusieurs groupes de wagons dans un même train. Lorsqu'au contraire toute la résistance est prise sur là machine, les wagons se serrent les uns contre les autres avec une force croissante de la queue à la tète du train. 11 importe d'examiner quelles peuvent être les conséquences de ces pressions pour la stabilité du train et pour la conservation de la voie et et du matériel. Considérons un train dans une courbe de rayon r, composé de n wagons pesant chacun c tonnes (fil- 7, Ph V). p la a
pe'rite en
la longueur moyenne d'un wagon de tampon à tampon ; millimètres'1 cL l'arc sous-tendu par la longueur 1 d'un wagon.
Premier wagon de queue. - Le 1" wagon à la queue est poussé contre le suivant avec une force pc (fig. 8, Pl. V). Les tampons aa' se raccourcissent, les tampons bb' rapprochent, et nous supposons l'élasticité des tampons ad., bb' suffisante pour que ces derniers éprouvent un commencement de compression. Soit Z la pression mutuelle dcs tampons ad au moment où les tampons bb' vont se toucher ; on trouve que la force .pc est équilibrée par les deux composantes. Pc 2
Z a
et
pc
Z
2
2
appliquées, la première en a et la deuxième en b.