Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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RECHERCHES GÉOLOGIQUES
SUR LE
de côtes dont le premier plan est le fond de la baie de Bacouli ; on voit les strates du terrain houiller se redresser légèrement vers l'est; à Ambatou, elles présentent un relèvement brusque dû à l'apparition des granites comme à Loucoubé. Les schistes métamorphiques qui constituent la masse principale de cette montagne sont, en ,effet, dirigés parallèlement à la chaîne qui ferme à l'est la baie de Passandava (fig. 5, Pl. VIII).
de côte ferme s'étendant de la montagne d'Ambre à la
baie de Passait dava.
Les côtes de la baie d'Ambatou et celles qui s'étendent au Nord. jusqu'au parallèle de Nossi4litziou, sont trèsbasses et .très-marécageuses; elles sont couvertes 'à grande distance dans l'intérieur par des palétuViers dont la Marée vient chaque jour baigner le pied. Arrivé un peu audessous de Nossi-Mitziou (l'île longue), on voit encore la continuation .des ,strates houillères se relevant légèrement
Ambatou veut dire roche en malgache, c'est la seule le lointain, au second plan, une chaîne éruptive déroule ses accidents arrondis et mamelonnés ; comme elle n'est in-
diqué sur aucune carte, j'en relevai les points remarquables de trois stations différentes, afin d'obtenir une vérification. Je trouvais ainsi, pour l'orientation de cette chaîne, N. 500 0 direction parallèle à 2.° près avec celle "de la chaîne granitique précédente. Malgré ce parallélisme, qui indiquerait identité de roche, il semble que la forme du profil de cette chaîne annoncerait plutôt des porphyres que des granites, les deux roches seraient alors du même âge : cette association ,des granites et des porphyres est du reste assez fréquente. Le troisième plan est le prolongement de la chaîne centrale. Je déterminai également la position du piton, que je trouvai situé par 15'58' latitude sud, et 46° 56' longitude
La direction de la chaîne porphyrique détermine nettetement l'encaissement Est du fleuve Malao-lari qui se jette dans la baie d' Ambatou. Les rives de ce fleuve se prêteraient facilement à une re:connaissance de terrains houillers; les niveaux cil:fon y ren-
contre appartiennent à la partie inférieure du territoire, comme l'indique le pendage ouest de toute cette région.. C'est dans cette partie qu'il y a surtout espoir de rencontrer quelque richesse houillère.
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Nossi-Ealy, .que l'on rencontre près d'Ambatou, est une île basse de peu d'étendue, elle est cependant très-peuplée ; c'est une résidence des. chefs Antonkares, qui en ont 'donné le protectorat à la France, ainsi que de tout leur territoire
montagne qui soit près du rivage sur cette côte basse. Dans
est.
DE rd.,.DA';;ASCAR.
.
vers l'Est ; plus loin .une chaîne parallèle à celle 'du Malaolari présente le même genre de profil que cette dernière ; une ligne de hauteur appartenant à la stratification générale montre les couches houillères; elles -sont pénétrées par quelques pointements de roche ,éruptive, qui sont comme noyés dans leur masse. Les pendages sont inclinés de part et d'autre ; plus loin les touches arrivent en stratifications presque horizontale, le long du cap Saint-Sébastien. -La ligne de collines qui forme l'arête de la presqu'île paraît enfin la limite de ces strates puissantes qui caractérisent le terrain houiller -de ces côtes. Tous les caractères que présente ce terrain, son étendue, sa position, sa puissance et l'homogénéité .des couches qui le constituent, lui assignent une origine marine. 'Son -étendue reconnue, indique un immense bassin dont la limite nord et est, se trouve dans les granites anciens .de l'intérieur. Au sud, son prolongement, est inconnu ; à l'ouest, ce pendage va sous le canal de Mozambique à une distance indéterminée. Son prolongement sons-marin est mis en
évidence par le grand soulèvement basaltique orienté N. 42°.5o',E qui s'étend de Windsor-Castle au cap Armadouka ; ce soulèvement relève le terrain houiller à No-ssi-