Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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.11ECrtElICBES GÉJOLOGIQUES
la stratification. Cette recherche sera longue et pénible, le climat, la disposition physique du pays seront les deux premiers obstacles ; après une exploration minutieuse du terrain, des 'sondages nombreux seront ensuite nécessaires ; enfin l'exploitation ne rencontrera dans le pays aucun secours de nnain-d'oeuvre. Malgré toutes bes difficultés la tâche est assez belle pour soutenir ceux qui l'entreprendront.
Les roches éruptives rencontrées au nord-ouest de
Madagascar, Sont, comme nous l'avons vu Les granites et peut ,être les porphyres, puis les diorites et les basaltes. Les granites définis par la direction N. 5" -O., de leur soulèvement, se trouvent en relation avec des quartzites
et des quartz hyalins. Nous avons vu sur la côte est, les quartz hyalins qui sont 'associés aux 'quartzites et suivent la même direction. Dans le nord-ouest, le cristal de roche se trouve principalement dans la vallée du Malao-lari, en relation avec la chaîne qui limite à l'ouest cette vallée. On en trouve encore -à l'extrémité de N,ossi-bé en relation avec les granites de la chaîne que limite à l'est la baie de Passandava. A Nossi'Cumba, le granite est accompagné à la base du massif par des conglomérats serpentineux qui sont ordinairement en relation avec des syénites. En dehors des points ces roches ont soulevé et traversé le terrain houiller ; elles mit encore formé une série de failles parallèles dont quelques-unes existent dans la baie de Ravatoubé. -La faille centrale qui partage cette baie .est du même système, et la disposition du terrain démontre qu'elle est plus ancienne que celle produite par les diorites. Ce qui détermine pour les .granites et les roches de même orientation unâge antérieur à celui des diorites. Le filon d'hématite de la baie de Passandava est de l'époque des granites ou immédiatement postérieur.
SUR LE NORD DE .MADAGASCAR.
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La diorite se montre à ,Ansouva sous une apparence con -
luse ; quant aux éléments qui la composent, l'amphibole y ,domine, et il n'est pas très-aisé de déterminer l'espèce ,de ,son feldspath. Les éléments paraissent cependant identiques à ceux qui constituent la diorite de l'île de la Réunion. Dans cette dernière localité la roche est à éléments plus nets. Le feldspath y ,domine et présente les caractères de 1' oligoclase. Quelques points noirs paraissent être c-le roxydule de fer ou du fer titane,. Le soulèvement ,des diorites a été acccompagné de dégagement de pyrite de fer; on le remarque .aussi bien à la Réunion qu'a, la côte nord-ouest de
Madagascar. Les roches en contact ,se sont pénétrées de 'cristaux de pyrite. On peut remarquer dans la baie sde Passandava, que les schistes les plus riches en pyrite sont dans le voisinage des diorites. L'identité des diorites du nord-ouest de Madagascar et de
la Réunion, s'explique par leur direction qui est la même dans les deux localités. Cette direction -qui est N. 47°,3D à la côte nord-ouest devient N. 48 à 490 ,O. à la Réunion.
Les diorites de la presqu'île de Passandava forment un .,ohaînon dont on retrouve la suite dans la presqu'île d'Antongil. .On peut remarquer encore, que le fleuve Tangumbaly qui se jette dans la même baie, a son cours -orienté, suivant cette direction. Sa vallée forme une dépression symétrique à celle de -Somberano, de, part et .d'autre de la ligne de soulèvement qui, prolongée, va passer à une petite distance au nord de l'île de la Réunion, parallèlement au grand axe de cette île. Cette même direction prolongée dans le canal de Mozambique passe dans le voisinage des îles Comores qui, d'après ce que l'on sait, sont de nature volcanique. L'axe basaltique de la côte nord-ouest dirigé à angle droit sur le précédent avec l'orientation N. 42° 5o' E., présente des basaltes identiques dans leur composition avec ceux de
la côte est et nord-est. Ces basaltes d'un âge plus récent