Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)

454

A L'HORLOGERIE.

APPLICATIONS DE LA MÉCANIQUE

G. Des arrêta ges. -Le nombre des tours du barillet ou de la clef nécessaire pour armer empiétement le ressort est compris entre douze et quatorze. Pour réduire, dans des limites suffisamment restreintes, les variations de la force motrice du commencement à la fin du remontage, afin qu'elles puissent être compensées par l'échappement, comme nous le verrons ultérieurement (condition nécessaire pour obtenir la régularité voulue dans la marche des chronomètres), on n'utilise que 5, 4 et 6 au plus des tours du milieu. Pour y arriver, on emploie l'une ou l'autre de certaines dispositions appelées arrêts de remontoirs, et dont lapins usi-

455

à construire et à réparer, substitue au doigt une cheville fixée au noyau du barillet (amené aune diamètre plus faible dans le plan de la croix) de manière à remplacer l'effet du disque. Il est facile de voir que la longueur du doigt comptée de-

puis l'axe de l'arbre, le rayon du cercle circonscrit à la croix et la ligne des centres forme un triangle rectangle, dont l'angle compris entre les deux derniers côtés est n

1,

ce qui permet de déterminer l'un quelconque des

trois côtés connaissant les deux autres, soit par un tracé graphique, soit par une formule trigonométrique. Si, comme

tée est la, croix de Malte, ainsi désignée à cause de la forme de

cela a souvent lieu, la longueur x du doigt est égale au

la pièce principale de cet organe. Sur l'arbre du barillet, et dans le plan de la face extérieure du couvercle non denté, se trouve fixé un disque a (fig. 2 ) , muni d'un appendice saillant ou doigt, à la naissance duquel on a pratiqué un évidement. Dans le même plan, tourne autour d'un axe fixé sur le même couvercle, une sorte de croix, généralement à cinq branches, dont quatre sont terminées en creux par des arcs de cercle de même rayon que le disque. et la cinquième par une partie convexe. A chaque tour du barillet, le doigt déplace une des branches creuses et amène la suivante au contact du disque, de manière à la rendre immobile tant que le doigt ne vient

rayon du cercle circonscrit à la croix, on a pour déterminer x, en appelant d la ligne des centres,

pas agir sur elle pour la remplacer par celle qui doit lui succéder. Mais lorsque arrive la cinquième branche, la convexité de son extrémité vient s'arc-bouter avec le disque qui ne peut plus passer, et le mouvement du barillet se trouve forcément arrêté. Le même arc-boutement se produit en sens inverse dans le remontage, lorsque l'on a fait faire à la clef le nombre voulu de tours. On voit de suite que si n est le nombre de ces tours, fixé d'avance, le nombre .des branches de la croix de Malte doit être n . Un de nos habiles horlogers, M. Gontard, établi à Montbéliard, en vue de rendre l'arrêtage plus solide, plus facile

x

d sin

2 (n

1).

Dans les montres marines où l'on fait faire six tours à la clef, la croix de Malte (fig. 5), est formée de cinq branches

creuses, dont la distance angulaire du milieu de l'une à celle qui la suit est égale à -2 7«. L'angle au centre non uti7

lise, 4Tr, correspond à un appendice convexe de forme symé-

trique à l'extrémité duquel est fixée une vis saillante. Le disque défini plus haut porte, dans un plan supérieur, un appendice dont le milieu correspond à celui du doigt, et qui, agissant sur la vis après les six tours, détermine l'arrêt.

Cette disposition a, sur la précédente, l'avantage de produire une butée normale au point de contact des surfaces qui déterminent l'arrêt, d'où résulte une pression passant par l'axe de la croix, ce qui donne une grande invariabilité à l'arrêtage. Mais elle ne peut pas s'employer pour les