Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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TERRAINS.
EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR, ETC. 468 grande quantité de vapeur. Il n'y avait en effet sur la. tôle aucune trace de surchauffement, et il faudrait admettre cependant qu'elle
eût été portée à une température assez élevée pour maintenir l'eau., pendant un temps notable à l'état sphéroïdal, puisque le plan d'eau dépassait, d'après toutes les déclarations, la. ligne. des carneaux au moment où le chauffeur se rendit dans la chambre, de la machine, c'est-à-dire dix minutes avant l'explosion. Je ne puis donc voir la cause de l'explosion que dans raffaiblissement considérable, et depuis longtemps progressif de la résistance de la tôle, qui a cédé à un moment donné sous l'influence en
apparence peu sensible d'une circonstance qui pourrait être le. refroidissement et la contraction dues à l'ouverture des portes du foyer non accompagnée de la fermeture du. registre. de la cheminée.
L'affaiblissement de la tôle trouve une explication plausible dans le système tout à fait vicieux employé pour l'indication du niveau de l'eau dans la chaudière. J'ai dit en effet que la ligne supérieure des carneaux était au milieu de la chaudière, ainsi. que la ligne des rivets, et que celle-ci servait de repère pour le remplissage à froid de la chaudière. L'eau échauffée montait. ainsi jusqu'à 5 centimètres environ sur le niveau Lethuillier, qui avait été. monté par le mécanicien de la fabrique de façon à marquer o, c'est-à-dire le niveau normal, pour la ligne des rivets, alors que ce niveau normal aurait dû être à io centimètres au-dessus. Il est dès lors indubitable qu'avec le système d'alimentation discontinu employé, le plan d'eau a dû, dans beaucoup de circonstances, descendre en pleine marche au-dessous du niveau de la ligne des carneaux. Il n'est jamais descendu, sans doute, d'une hauteur considérable au-dessous de cette ligne, car,. d'après tous les renseignements, la chaudière était bien surveillée, et le chauffeur Gérard, attaché à son poste depuis 1864 remplissait exactement son devoir ; mais si la tôle n'a jamais été, assez découverte pour rougir, elle a eu néanmoins à subir sifflent des dilatations et contractions inégales qui l'ont fatiguée.
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EXTRAITS DE. GÉOLOGIE. Par MM. DELESSE et A. DE LAPPARENT.
Nous nous proposons de résumer sommairement les principaux travaux de géologie qui ont été publiés en' i86/1. Comme l'année précédente ces extraits se composeront dé deux parties comprenant l'une les roches, l'autre les terrains. Les roches ont été spécialement traitées par M. Del esse et les terrains par, M. de Lap-
parent.
PREMIÈRE PARTIE. TERRAINS: PALÉONTOLOGIE.
L'abondance des travaux de paléontologie n'est pas moindre en 1865 que dans les années précédentes ; une revue consacréespé-
cialement à la géologie ne peut que les mentionner brièvement; un très-petit nombre seront donc ici l'objet de courtes notices; pour tous les autres, une simple indication bibliographique nous a paru suffisante, eu égard au but que nous nous proposons dans ce travail.
Colonies. On sait que la doctrine des colonies, professée par M. Barr an de , repose sur ces deux hypothèses fondamentales 10 La coexistence partielle de deux faunes, qui, considérées dans leur ensemble, sont véritablement consécutives.