Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
ROCHES.
par du carbonate de chaux et son poids spécifique a, varié de 4,5 présentait du fer nickelé, du fer chromé, du fer sulfuré, à di. de l'hornblende, du péridot et du carbonate de chaux qui pourrait bien s'être déposé postérieurement à la chute. M. Smith a trouvé pour ses différentes parties Fer nickelé. Hornblende. Péridot.
A.
B.
Fo
Ni
CO
Cu, P.
Somme.
91,23
7,21
0,71
trate.
99,15
SiO, AI,03
FeO
MnO MgO
52,10
16,49
1,25
,02
KO
Na°
29,81
Li0
Somme. 100,61
SiO,
AI,03
Fe0
MgO
42,02
0,46
12,08
47,25
Somme.
Comme les années précédentes, les météorites ont donné du reste lieu ê de nombreuses recherches, et parmi celles qui embrassent l'ensemble de leur étude, nous mentionnerons une brochure de M. le docteur A. Kenngott (i) résumant une leçon faite à Zurich, un ouvrage de M. Otto Bu ch n er (s) qui traite de leur histoire ainsi que de leur composition minéralogique et chimique, et un travail important de M. Dan brée (5) dont nous allons donner une analyse.
Le but de ce travail était de rechercher au moyen d'expériences synthétiques quelle est la constitution des pierres météo-
577 produits de la fusion des météorites (i), et constate que les pierres
donnent deux parties, l'une pierreuse, l'autre formée d'un culot métallique.
La partie pierreuse est constituée par deux substances cristallines distinctes, le péridot et l'enstatite (bisilicate de magnésie),: cette dernière domine généralement ces deux substances existaient dans la météorite ,à .l'état de mélange intime. Il est extrêmement remarquable de voir une simple fusion transformer les
météorites, dont la structure est à peine cristalline, en masses formées par l'enchevêtrement de cristaux ayant souvent des dimensions très-notables. M..D.aubrée tire de ce fait cette conclusion, en ce qui 'concerne le mode de transformation des météorites. ,« S'il était permis, dit-il, de chercher quelque analogie autour de nous, nous dirions que les cristaux obtenus par la fusion des météorites rappellent les longues aiguilles de glace que l'eau
liquide forme en se congelant, tandis que la . structure à grains fins des météorites naturelles ressemble plutôt à celle du givre ou de la neige, formés, comme on le voit, par le passage immédiat de la vapeur d'eau atmosphérique.à,l'étalsolide,. ou encore à celle de la fleur de soufre. » M. D au b rée constate ensuite la grande analogie des météorites
du type pierreux avec les roches de péridot et surtout avec la lherzolite qui, d'après M. D.amour, est un mélange de péridot, crenstatite et cle pyroxène diopside. Cependant, au lieu du fer oxy-
dulé, elles contiennent du fer nickelé, et l'on y trouve du phosphure de fer et de nickel, qui fait défaut dans les roches terrestres en résumé, les météorites contiennent, à l'état réduit, certaines substances qui, dans l'écorce terrestre, se présentent
sous forme d'oxydes.
Serait-il donc possible d'imiter artificiellement les ,météorites? M. D au b ré e a d'abord cherché à reproduire le phénomène connu sous le nom de figures de Wïdmanstetten; quand on traite par un
riques et leur analogie avec les roches qui composent l'écorce du
acide la surface polie d'un fer météorique, on y voit apparaître
globe.
des figures ressemblant à celles de l'acier damasquiné ; cette structure disparaît presque complètement quand on fond le fer météorique. Il ne semble donc pas qu'elle puisse être reproduite par un* procédé faisant intervenir une fusion.--ependant on en approche en laissant refroidir très-lentement du fer fondu avec les éléments des météorites métalliques, et tout particulièrement avec le phosphure de fer.
Après avoir donné une idée générale d'une classification des principaux types que présentent les météorites, depuis les fers purs jusqu'aux pierres exemptes de fer, M. Daubr é e étudie les (t) Docteur A. Kenngolt, Ueber die Meleoriten. Leipzig, 1863. (2) Die Ne(eorilen in Sammlungen. Comptes rendus, t. LXII, p. 200, 380 et 660; .et:Bulletin de la S'ociété,géologigue, e série, t. XXIII, p. 291. 53)
(1) Comptes rendus, LXII.