Annales des Mines (1866, série 6, volume 10)
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Or. BoRNÉo.
595 Il est formé de galets roulés de quartz, de greenstone, de toutes les roches métamorphiques des Ilautes-Sierras qui sont agrégées par un ciment ferrugineux très-dur. L'or y est disséminé partout.; niais on le trouve plus abondamment à la partie inférieure; et la surface de la roche de fond (bedrock) qui supporte le gravier doit d'ailleurs être exploitée pour or jusqu'à une profondeur de plusieurs pouces. La roche de fond présente, d'après M. B. Si lliman, des traces incontestables d'action glaciaire ou diluvienne : le sens du mouvement est même partout discernable ; il paraît orienté 20 à u5 degrés à l'ouest du méridien magnétique, c'est-à-dire à peu près parallèlement à la vallée du Sacramento ou à celle qui sépare la chaîne côtière de la Sierra-Nevada. En résumé, les alluvions profondes sont vraisemblablement le résultat d'une action énergique qui s'est exercée antérieurement à la formation du système hydrographique actuel de la contrée et qui, en,dégradant les filons aurifères de la Sierra-Nevada, a produit avec leurs débris les immenses accumulations qu'on exploite aujourd'hui. ROCHES MÉTALLIFÈRES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
L'or est plus ou moins répandu sur toute la surface
de l'île de Bornéo ; et l'on doit à M. Kloos (1) quelques détails
sur la manière dont il s'y présente. Sur les bords du fleuve Kapoea, les alluvions modernes recouvrent une couche de cailloux roulés alternant avec des lits d'argile et de limon ; c'est dans ce gisement que l'or se rencontre associé
au minerai de fer, à l'antimoine sulfure et au diamant. On distingue, dans les exploitations, des couches horizontales dont la richesse est très-variable, ce qui paraît bien indiquer que l'or s'est déposé en même temps que la formation des cailloux roulés. Aux environs de Boedoek, l'or se trouve dans des filons quartzeux et pyriteux qui traversent des schistes argileux : il s'obtient
par le lavage de la pyrite décomposée ; il contient, d'ailleurs,
beaucoup de tellure. Un filon de ce genre, presque vertical, ayant 2 mètres de puissance, est exploité près de Montrado. L'or se présente encore, à Kattoe-Koladi, dans une argile diluvienne qui remplit les cavités d'un calcaire.
Enfin, près de Janah-Laute, ce métal est disséminé en paillettes dans un gisement de cailloux quartzeux et il y est ac-
compagné de fer oxydulé, de platine et d'osmiure Il paraît résulter des faits observés, que tout l'or exploité à Bornéo provient de la dégradation de filons quartzeux comme ceux de
AMÉRIQUE DU SUD. M. D. For b es (1) a divisé les roches aurifères de l'Amérique du. Sud en deux grandes classes, suivant l'époque géologique à laquelle elles ont fait leur apparition, i" La première classe comprend tous les dépôts aurifères provenant de la désagrégation de roches granitiques dont l'éruption est comprise entre la période silurienne et la période dévonienne; les
Boedoek.
grandes alluvions à paillettes d'or et les filons de quartz aurifère en feraient partie. L'or paraît intimement lié au granite et, dans les
CALIFORNIE. Les gisements aurifères de la Californie (2) peuvent être divisés en trois classes : les alluvions superficielles, les alluvions profondes et les filons quartzeux. M. B. S i Ili m an (5) a fait une étude particulière des alluvions profondes du Tuba dans le comté de Nevada, où elles sont exploitées en grand par plusieurs compagnies. Le gravier aurifère repose sur des roches anciennes, granite ou schistes métamorphiques, et il est recouvert par un terrain volcanique. Sa puissance est d'environ 50 mètres sur les bords, et s'élève à 80 mètres dans les endroits où il n'a pas .été détruit par l'altération atmosphérique.
environs de Val paraiso ainsi qu'au Brésil, des tranchées de chemins
de fer ont mis à découvert une arène granitique provenant de la décomposition sur place de la roche, dont le lavage pour or a pu quelquefois être entrepris avec profit. A cette classe appartiennent encore différents filons métallifères également liés au granite et remarquables par la présence de l'oxyde et du sulfure d'étain, des pyrites de fer et de cuivre, ainsi que divers minéraux renfermant du bismuth, du sélénium et du tellure.
2° La seconde classe est celle des roches dioritiques, formées d'amphibole et de feldspath, sans quartz, venues au jour entre l'oolithe et la craie. Elles ont donné naissance à des filons de sul-
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Berg und Mille., Zeit.,
1665, 283-
Annales des mines et Revue de géologie, 1, 73; III, Amer. Journ., XL, 1.
163.
(t) British assoc.,
1865;
Tratts.
52.