Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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PONÇAGE DES PUITS
A NIVEAU PLEIN.
de sondage installées à l'hôpital. Chaque puits est muni de son cabestan et de son batteur; la machine alimentaire et les générateurs sont communs aux deux puits. Les machines cabestan, construites chez M. Quillacq à
spéciale : nous avons fait usage de câbles en chanvre de trèsbonne qualité, ayant om,5o de largeur et om,o6 d'épaisseur, ce qui correspond à une section de 18o centimètres carrés, et à une résistance pratique d'au moins 8. 000 kilogrammes. 11 nous est arrivé plusieurs fois des ruptures ; aussi, recom-
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.
Anzin, ont une force nominale de vingt-cinq chevaux : cylindre à vapeur om,5o ; course du piston om,8o ; deux engrenages et deux pignons ayant respectivement lm,4o et orn,55
de diamètre, c'est-à-dire dans le rapport de i à 4. Si l'on suppose une pression de vapeur de 5 atmosphères effectives,
l'effort transmis à l'arbre des bobines sur un rayon initial ,
de om,8o serait donc de
5m,1
(om, 5 o)
4
o-,o9
om,8o
48.515 kilogrammes. Cet effort est considérable sans doute ; mais nous avons eu souvent l'occasion de constater que ces machines cabestans n'étaient pas trop fortes.
Celles que nous avions employées précédemment en Belgique étaient plus petites, et ne représentaient guère comme force motrice que les deux tiers de celles-ci ; mais elles nous ont laissé quelquefois en défaut. Nous conseillons même, pour de nouveaux travaux à entreprendre, d'en forcer encore les dimensions, afin de pouvoir augmenter au besoin le poids des outils, ce à quoi l'on
sera amené insensiblement, ainsi que nous le dirons ciaprès. D'ailleurs, ces machines devant être utilisées après les travaux de sondage, pour faire le fonçage des puits dans le terrain houiller, il faudra toujours les avoir assez fortes, pour qu'elles puissent convenablement faire ce service ultérieur. Les organes principaux des machines cabestans, notamment les engrenages, doivent être construits avec un soin tout particulier. !Malgré l'exagération de ses dimensions, le gros engrenage de la machine du puits n° 2 de l'Hôpital s'est cassé par les secousses produites lors de la descente du grand trépan.
Les câbles doivent aussi faire l'objet d'une étude toute
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manderons-nous de les visiter souvent et de les remplacer dès qu'ils laissent apparaître la moindre détérioration ; car la chute d'un outil de 10 à 12.000 kilogrammes descendant d'une hauteur de ioo ou 15o mètres, est un accident dont les suites peuvent être graves, et auquel il ne faut pas s'exposer, pour prolonger de quelques mois la marche d'un câble. L'un de nos ingénieurs, M. Chastelain, nous a proposé de remplacer les cordes par des chaînes en fer, pour le service des cabestans. Si l'on continue à augmenter le poids des outils, on sera vraisemblablement amené à ce résultat; car on ne pourra pas étendre indéfiniment les dimensions des câbles
en chanvre ou en aloès ; nous croyons même être arrivés déjà à la limite de ce que l'on peut faire à cet égard. L'emploi des chaînes ne serait pas sans inconvénient : Si l'enroulement sur la bobine ne se faisait pas d'une manière régulière, et cela serait à craindre, il se produirait des secousses, qui sont toujours dangereuses lorsqu'on tient suspendu un outil d'un poids considérable. La seconde machine de sondage, le batteur, se compose tout simplement d'un cylindre à vapeur avec un piston dont la tige est attelée directement au balancier. Celui que l'on a placé au puits n° m de l'hôpital avait servi dans nos travaux précédents; son diamètre est de om,6o. Le batteur du puits n° 2 a été fait sur o"',7o de diamètre. Ces dimensions étaient suffisantes pour les besoins de leur service respectif.
11 est important de choisir un bon système de piston pour ces machines ; car les vibrations produites par le sondage les détériorent rapidement.