Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)

A NIVEAU PLEINS FONÇAGE DES PUITS

22

broyer ceux-ci pour curer avec la cuiller à soupape; ce serait donc un grand progrès que d'arriver à supprimer, ne fût-ce que partiellement, l'usage de cette dernière. CHAPITRE II. FORAGE DES PUITS DE L'HOPITAL.

Puits d'aérage. -Le forage du puits n° 1, dit d'aérage, a. été mis en activité le 25 avril 1865; il n'a été terminé que 1e28 août 1865. La durée de ce travail a dépassé sensiblement nos prévisions, à cause des difficultés imprévues que l'on a rencontrées dans son exécution et des chômages fréquents pi en ont été la conséquence.

Première période. - Un puits préparatoire avait été creusé, par les moyens ordinaires, jusqu'à la profondeur de u 0,4o, c'est-à-dire un peu au-dessous de la tête du terrain aquifère. Le travail à niveau plein n'a donc commencé qu'à cette profondeur. Le forage a été fait en deux fois; un puits central de im,57 précédait toujours le puits définitif creusé sur mi diamètre de 2',5o. Le travail s'est fait avec la plus grande facilité dans les parties supérieures du grès des Vosges; ce terrain se laisse bien attaquer par la sonde; c'est du sable agglutiné .qui se désagrège lorsqu'on travaille en épuisant les eaux, mais qui estirès-compacte et dur à niveau plein. Le curage, c' est-à-dire l'enlèvement des détritus, s'y opère moins facilement que dans les terrains argileux, parce que le sable, par sa pesanteur spécifique, se précipite toujours au fond du puits central au lieu de rester en suspension

dans l'eau ; mais c'est là une difficulté de détail qui n'a pas présenté une influence sérieuse sur l'avancement du forage.

25

Pendant cette première période du travail, nous avons employé avec succès les trépans à fourche dont il avait été fait usage précédemment en Belgique, à Saint-Vaast, à Péronne et à Bessaix, là où nous avions percé déjà des roches dures et notamment les rabots (silex) qui forment la base du terrain crétacé. Après neuf mois de travail, le forage central du puits n° 1 était arrivé à- la profondeur de 12 2 mètres, et ré, largissement à 85 mètres. On avait donc fait 164 mètres; soit une moyenne de 18 mètres par mois, y compris les jours de chômage qui sont toujours nombreux au début des travaux. Il y avait lieu d'être satisfait d'un pareil avancement; niais les grandes difficultés restaient encore à vaincre. Deuxième période. Gonflants dans le résultat des forages exécutés à Stiring par M. Kind, avec des outils de sondage moins forts que les nôtres, nous avions espéré pouvoir attaquer facilement tous les terrains de la Moselle ; mais, il faut le reconnaître, ces outils étaient insuffisants. Les assises inférieures du grès vosgien, et surtout les conglomérats dunouveau grès rouge qui forment la transition entre le grès des. Vosges et le grès rouge proprement dit, sont d'une dureté excessive, et notre avancement dans ces terrains était devenu si minime qu'il fallait néCessairement se créer d'autres, moyens d'action pour parvenir à les traverser. Il est donc vraisemblable que l'on n'a pas rencontré les conglomérats dans les forages de Stiring; car il nous paraît certain que les trépans alors employés n'étaient pas assez forts pour broyer des roches aussi dures. Il est possible d'ailleurs que la nature des grès rouges ne soit pas la même sur tous les points, et qu'ils se soient présentés Stiring plus argileux et plus tendres qu'à l'Hôpital. Quoi qu'il en soit, après de nouvelles études, nous avons fait fabriquer le trépan massif de im,57 de diamètre,, &int