Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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FONÇAGE DES PUITS
A NIVEAU PLEIN.
Le 5 octobre, on reprend le travail au grand trépan, qui est continué jusqu'au 26, sans autre accident que quelques ruptures des maillons de la chaîne du balancier. Du 28 octobre au 26 novembre, le forage du puits préparatoire marche sans interruption importante. Le 27 novembre, la vis du trépan s'étant desserrée, l'outil est resté au fond du puits; on le retire sans difficulté. En attendant la réparation, on sonde au grand trépan. Le 29, après deux jours de marche, la tige du grand trépan se brise dans l'emmanchement carré des deux guides; on remonte l'outil avec un crochet double qui le prend à la lame repasseuse; cinq jours de chômage. Du 5 décembre au ler janvier, le forage au petit trépan se fait sans interruption, la course de l'outil est toujours d'environ o'",5o, bien que le terrain soit devenu plus dur. Les janvier 1864, reprise du forage à grand diamètre; la course
avril. Le forage avec le trépan massif marche pendant seize jours et donne des résultats très-satisfaisants. Malheureusement, le 17
du trépan est réduite à. 0'45, à cause de l'insuffisance de cet outil; malgré cette précaution, il ne résiste pas aux vibrations auxquelles il est exposé. Le 7 janvier, rupture de la tige au-dessous de l'emmanchement de la vis. L'avancement des six jours a été néanmoins de 5,76. Du 8 janvier 1864 au 25 février, on travaille au puits central. Au-
cun accident ne survient pendant cette période; le terrain traversé présente plus de dureté; on a atteint les conglomérats du grès rouge. Les 24, 25 et 26 février, on reprend le forage au grand trépan; une nouvelle rupture de la tige de l'outil, à la partie où se trouve les guides, force encore à suspendre. On installe. un nouveau trépan à fourche de )", 37; on commence
à sonder avec cet outil le ler mars; le mêm'e jour le mâle de la glissière s'étant dévissé, le trépan reste au fond du puits; on le retire avec un double crochet, en le saisissant par les guides. Le 16 mars, rupture d'une dent du milieu; on la retire avec le grappin.
Le 29 mars, rupture de la tige du trépan au-dessous de l'emmanchement; trois jours de chômage pour réparer et faire une nouvelle vis. Le 13 avril, nouvelle rupture de la tige du trépan à l'emmanchement.
Le 26 avril, même rupture. Pour parer à ces accidents répétés, il avait été décidé que l'on remplacerait l'ancien trépan à fourche par un outil massif. Ce dernier est installé immédiatement, le 29
mai, le travail est arrêté par la rupture du câble de la machine cabestan, accident qui s'est produit au moment où l'on allait recevoir l'outil au plancher de manoeuvre. Le trépan retombe sur la banquette du grand puits, à 86 mètres de profondeur, entraînant avec lui une tige de sondage et une longueur de 17 mètres de câble. On saisit l'appareil de sondage avec le crochet de salut et on le ramène au jour ; mais au moment où l'on dévissait la tige de sondage au plancher de manoeuvre, celle de la glissière se casse et le trépan retombe de nouveau au fond du puits; on le retire' encore sans difficulté, à l'aide d'un crochet double construit à cette fin; lorsqu'il arrive à la surface, on constate qu'il est brisé dans sa partie inférieure, au point où sont ajustées les lames à dents repasseuses; les deux pièces ne se sont pas séparées dans la chute, grâce au serrage des boulons de ces laines ; l'une des cales, restée au fond, est repêchée avec le grappin. Cet accident est l'un des plus graves que nous ayons eus jusqu'ici dans nos travaux de sondage.
Le 21 mai, on reprend le forage' du puits central avec l'ancien petit trépan à. fourche. on arrête pour placer le nouveau câble sur la bobine; la section de ce dernier est de 0",,0085; l'autre n'avait que 0'2,0054.
Le 3 juin, rupture d'un des guides en fer, un fragment de
.C,5o de longueur est resté dans le puits. Ne parvenant pas à le repêcher, on se décide à battre dessus avec le trépan. Le Li juin, rupture de la tige du trépan au-dessous de l'emmanchement; trois jours de chômage, dont on profite pour monter la nouvelle pompe alimentaire. Le ii, rupture d'une dent; on la retire au grappin ; on repêche en même temps le morceau de guide abandonné précédemment. rupture de la glissière à la vis de jonction avec le trépan.
On arrête le travail du puits préparatoire; profondeur atteinte 148m,02.
Le 2 juillet, on remet en activité le forage au grand diamètre. On a adapté, au trépan élargisseur, des guides suspendus. A la première' descente de l'outil, celui-ci reste ancré dans une couche d'argile qui s'est un peu gonflée. On le retire avec peine ; on diminue le diamètre des guides, puis le trépan passe avec facilité. Le travail marche régulièrement pendant les mois de juillet et août ; aucun accident ne survient, si ce n'est quelques ruptures à la chaîne d'attache du cylindre batteur..