Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)

DRAINAGE.

DRAINAGE.

mittent, et, par suite, .supprimer toute occasion de dépôts

e.onstance, faisait gagner 19 kilomètres, c'est-à-dire que par

dans les égouts ;

la décharge à marée haute on se trouvait dans les mêmes conditions que si la décharge avait lieu à 19 kilomètres plus loin à marée basse.

Chosir un point de décharge tel, qu'en aucun cas, les matières livrées au fleuve ne pussent être ramenées par le reflux à proximité de la ville ;

Et, pour la réalisation de cette uvre, n'employer, s'il était possible, que les forces naturelles ou, tout au moins,. ne recourir .aux moteurs mécaniques que dans les cas d'absolue nécessité. Tel est le programme qu'on s'était imposé de remplir.

Le système auquel on s'est arrêté paraît aussi simple qu'efficace (*). .La Tamise étant prise pour axe de la ville (Pl. IV), celle-ci

peut être envisagée comme formée de deux parties plus ou moins symétriques, l'une sur la rive nord, l'autre sur la rive sud, lesquelles doivent être desservies par des réseaux.analogues et indépendants. En conséquence, trois lignes de grands collecteurs, coupant à angle droit les collecteurs déjà existants, ont été,tracées dans chacune de ces deux régions, de manière à la diviser en trois zones à peu près parallèles au fleuve, lesquelles ont été respectivement nommées étage bas, étage moyen et étage haut. Les trois collecteurs réunissent leurs eaux dans un émissaire ou égout de décharge, outfall sewer, lequel les conduit dans un réservoir où elles s'accumulent jusqu'au moment fixé pour l'évacuation en rivière. Cette évacuation a lieu deux .fois par jour, lorsque la marée commence à descendre, et chaque fois elle dure environ deux heures. On réalise ainsi le double avantage et d'envoyer les impuretés au sein de la plus grande masse possible de liquide, et de les faire emporter par le flot du côté opposé à la ville. On a calculé que cette dernière cir.

(1 Les détails qui suivent sont empruntés à la fois à une brochure de M. Basalgette, aux rapports du Conseil métropolitain des travaux, à l'enquête parlementaire de 1864 et aux renseignements que nous avons pris nous-même sur les lieux en juin et juillet 1866.

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Sur la rive nord, les collecteurs haut et, moyen se réunissent à Deptford.et forment, par leur confluence, la tête .de .l'émissaire. Celui-ci reçoit un peu plus loin, à Abbey Mils, ,les eaux de l'étage inférieur, lesquelles, pour s'y déverser,

doivent être élevées, par des machines à vapeur, à une .hauteur de II mètres. De là, les liquides descendent, par la pente naturelle de l'émissaire, au réservoir de Barking Creek, situé à .22 kilomètres et demi en aval de London

Bridge. En tenant compte de la marée haute, ainsi que nous

disions tout à l'heure, c'est donc comme si les eaux étaient

déchargées à près de 42 kilomètres de ce point. Sur la rive sud, les collecteurs se réunissent à Deptfort Creek, où le contenu du collecteur inférieur est remonté à une hauteur de G.mètres. Les eaux se rendent ensuite, par l'émissaire, au réservoir de Crossness Point, situé un peu en aval du précédent. -Allais l'émissaire du sud, plus bas que celui du nord, ne permet l'écoulement naturel qu'à la marée basse : aussi les liquides sont-ils élevés, par des pompes à feu, à une hauteur moyenne de 7 mètres, . pour être écoulés à la marée haute.. La forme généralement adoptée pour les canaux est la forme circulaire, connue offrant la plus grande section pour une quantité donnée de maçonnerie. Quant aux dimensions, elles résultent de deux éléments 10 la quantité totale de liquide à évacuer, 2° la vitesse nécessaire Tour prévenir la formation des dépôts dans les galeries. En ce qui concerne ce dernier élément, on était d'avance condamné à un minimum; car, dès l'instant qu'il fallait recourir aux machines pour racheter l'insuffisance de la chute, l'économie de la pente et par suite celle de la vitesse étaient de toute nécessité. Après des expériences multipliées, on s'est arrêté au