Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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OBJECTIONS.
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DÉPENSES ET RECETTES.
la Compagnie, par l'organe de M. Hope, a émis la prétention de louer les sables arrosés de Maplin à raison de 1.56o francs l'hectare (25 livres par acre). Ce chiffre, quelque élevé qu'il soit, cessera cependant de paraître invraisemblable quand on songe qu'a Edimbourg, certaines porles fermiers tions des Craigentinny meadows se louent, sur le pied de 2. 5oo fr. l'heceux-mêmes le déclarent tare. Réduisons toutefois à 000 francs l'estimation de la Compagnie, et admettons en outre que la superficie utile de Maplin sera de 2. 5oo hectares seulement. On aurait, de ce deuxième chef, une recette annuelle de 2. 5oo.000 francs. Le recette brute totale serait donc de 8.5oo.000 francs. Quant aux dépenses d'exploitation, comprenant l'élévation des eaux, l'entretien des divers ouvrages, la surveillance, l'administration centrale, etc., la Compagnie les évalue, dans son prospectus, à 1.25o. 000 francs par ail; mettons 1. 5oo. oo o francs.
Il resterait ainsi un bénéfice net de 7 millions, ce qui, en dehors du mode de répartition adopté, correspondrait à un peu plus de il p. too du capital engagé. Si ce résultat peut paraître exagéré pour les premières armées de l'ex-
ploitation, on est en droit, au contraire, de le regarder comme trop faible pour les années subséquentes ; car, si la vente de l'eau vient à se développer, comme on doit l'espérer, la recette s'élèvera progressivement. Il faut considérer, en effet, que chaque mètre cube livré au public, rapporte cinq fois autant que lorsqu'il est consommé par la Compagnie : c'est ce qui ressort du calcul même qui précède, où l'on voit que les 8o millions de mètres cubes employés par cette dernière ne lui rapportent que 2 millions et demi, soit 5 centimes par mètre cube au lieu de 15 centimes (*). Si donc la Compagnie en arrivait à vendre les (*) Même en admettant le prix élevé de fermage de i.56o francs
l'hectare, articulé par M. Hope, et une surface disponible de
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deux tiers de son eau, même en réduisant, dans ce cas, de moitié le revenu de son propre domaine, en conséquence de la diminution d'eau qu'il recevrait, le bénéfice net total s'élèverait à près de 12 millions, soit plus de 19 p. ioo du capital engagé. Quoi qu'il en soit de ces prévisions, la marge reste grande, on le voit, pour l'avenir, et le succès financier paraît assuré
dans tous les cas à l'opération. Objections.
Le projet que nous venons de décrire n'a pas triomphé sans luttes. Les objections ont été vives et nombreuses. Il n'est pas hors de propos de rappeler les principales. Premièrement, on a dit que la surface desservie par gravi-
tation était beaucoup trop faible et qu'elle n'aurait pas dû être moindre de 200 à 240.000 hectares (1. Le comité de la Cité de Londres, qui s'est fait l'organe de cette objection, donne pour principal argument que l'arrosage à haute dose est infiniment moins productif, toute proportion gardée, que l'arrosage à faible dose. Il n'est pas douteux, en effet, et les expériences de Rugby le démontrent surabondamment
que les eaux de la métropole, réparties, par
exemple, sur 100.000 hectares, donneraient plus de bénéfices que réparties sur 5o. 000 seulement. Mais le projet de la Compagnie répond pleinement à l'objection ; car, si la consommation des eaux se développe au point que l'on puisse espérer les vendre avantageusement tout en élargissant le cercle de la clientèle, la Compagnie sera la première inté2.800 hectares (ce qui est presque le total de l'aire endiguée), on n'arriverait encore qu'à 5 centimes le mètre cube, soit le tiers seulement du prix de vente au public. (*) Report coal and corn and finance conunittee, 9 février 1865.