Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.
RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.
L'eau d'égout sera Vendue à un prix voisin de o,15 le mètre cube. Dans son propre domaine, la Compagnie développera, sur une grande échelle, l'industrie du lait et
Elle convient d'autant mieux aux usages agricoles qu'elle reçoit une plus grande proportion des résidus de la ville et notamment les matières fécales. Le mode d'emploi le plus avantageux consiste dans l'arrosage des prairies, soit naturelles, soit artificielles. Cet arrosage doit se faire à la manière ordinaire, c'est-à-dire au moyen de fossés et de rigoles découvertes, et non au jet et
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de ses accessoires ; et, quand la limite de la consommation
de Londres sera atteinte , elle se livrera à l'engrais du bétail. Pour accomplir son oeuvre sur la rive nord, la Compagnie demande six ans et Go millions de francs. Elle dépensera, au besoin, 100 millions pour lui donner tout son développe-
à la lance.
Le sol doit être aussi perméable que possible et offrir
ment. Dès les premières années, le produit, on peut l'espérer, atteindra 10 p. ioo du capital engagé et ne tardera pas sans doute à dépasser sensiblement ce chiffre. On entrevoit, dans l'avenir, la perspective, à coup sûr trop belle, de 3o p. 100; mais celle de 2 o p. ioo ne paraît pas invraisem-
toutes facilités à l'écoulement des eaux. Les terrains légers et drainés réalisent, sous ce rapport, les meilleures condi-
blable. Sur la rive sud de la Tamise, la solution est moins avancée, mais elle ne saurait bien longtemps se faire attendre. La même Compagnie est en instance auprès du Parlement', et obtiendra probablement, avant un an, la concession des eaux d'égout de la seconde partie de Londres. Ainsi se trouvera résolu, pour la ville la plus peuplée de l'univers, le grand problème de l'assainissement, dans ses doubles rapports avec l'hygiène publique et avec la production agricole. il ne restera plus qu' à souhaiter que ce mémorable exemple porte ses enseignements.
sont peu incommodes ; toutefois on doit éviter que les irrigations soient conduites dans le voisinage des villes. Les liquides qui s'écoulent des terres après avoir circulé
Concluons.
La solution adoptée à Londres met en évidence, selon nous, les principes qui doivent présider à l'examen de toute question de ce genre. Ces principes sont les suivants
L'eau d'égout doit être employée à l'état naturel, c'est-àdire telle qu'elle sort des villes, sans traitement ni préparation d'aucune sorte.
tions.
Avec un sol bien disposé, une végétation active, et des eaux qui arrivent promptement sur les terre, les odeurs
pendant quelques heures à travers les prairies, sont à peu près dépouillés d'éléments putrescibles et peuvent être déchargés sans inconvénients sensibles dans les cours d'eau. Les canaux d'amenée des liquides doivent êtres couverts.
fl suffit d'une inclinaison de 20 centimètres par kilomètre pour prévenir la formation des dépôts dans ces canaux. Quand l'écoulement des liquides, jusqu'au lieu d'irriga-
tion, rie peut être assuré par la pente naturelle du terrain, on ne doit pas reculer devant l'emploi des machines à vapeur il faut seulement avoir soin de préserver les pompes au moyen de grillages qui arrêtent les objets les
plus volumineux. Quant aux frais élévatoires de l'eau d'égout, ils sont tout à fait négligeables devant sa valeur, puisque l'élévation à 15o mètres n'augmente pas le prix d'un dixième.
La surface nécessaire à l'écoulement des liquides d'une grande ville n'est pas très-considérable; car on peut, à la rigueur, faire passer sur un hectare de prairies, dont le sol TOME Xi , 1867.
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