Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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DES HUILES DE PÉTROLE , ETC.
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EMMAGASINAGE
ardent foyer était en pleine ignition, on a ouvert la surverse M, et le robinet R'. Le pétrole enflammé pénétrait ainsi par le tube C dans l'appareil ; Mais à 2 0 centimètres
Rapport au conseil d'hygiène du département des Bouchesdu-Rhône ; Par 111. PIRONDI.
au-dessous de l'orifice extérieur de C, la flamme s'éteignait
faute d'air. Outre l'avantage incontestable et sur lequel nous devions le plus insister, d'éviter toute chance d'incendie ou d'explosion, le réservoir de M. Ckiandi en offre d'autres que l'on ne doit point passer sous silence. Les pertes dues à l'évaporation sont nulles, la présence de l'eau au-dessous de la couche de pétrole soumet forcément l'huile à un décantage naturel, et les matières étrangères se précipitent au fond du bassin en maçonnerie ; on évite ainsi les déchets résultant de l'emploi des réservoirs anciens, dans lesquels les boues et les matières étrangères sont imprégnées d'huile' et constituent une perte évaluée par les entrepositaires de pétrole de 5 à 5 p. 100, en y comprenant le déchet dû à l'évaporation. Le coulage, quand on emploie l'emmagasinage en fûts, est considérable ; il sera nul par le nouveau système, si les maçonneries sont de bonne qualité. Les caisses pouvant être suffisamment bien équilibrées pratiquement, et par suite l'étanchéité des parois cimentées pouvant être regardée comme assurée. Enfin, et ceci a son intérêt capital pour le commerce des pétroles, les primes exceptionnellement fortes qu'on devait payer aux compagnies d'assurances pour les entrepôts d'une matière si dangereuse, n'auront plus de raison d'être et dégrèveront d'autant le prix de revient d'une substance dont l'emploi va se généralisant de plus en plus. Marseille, le 26 février 1867,
Par une lettre, en date du 2 o décembre 1866, M. le sénateur, chargé de l'administration du département des Bouches-du-Rhône, invitait M. le vice-président du conseil d'hygiène, à vouloir bien confier à une commission le soin d'assister à des expériences que les sieurs Bizard et Labarre, constructeurs mécaniciens, se proposaient de faire dans un
terrain dépendant du domaine Cuoq, et dans le but de prouver les avantages de leurs appareils pour l'emmagasinage des huiles minérales. La commission devait s'assurer s'il y avait réellement avantage ou inconvénient dans l'emploi du système proposé, et rendre compte de sa mission dans le plus bref délai possible.
Les expériences en question devant avoir lieu avant la fin de l'année, et pareille époque n'étant guère propice à la convocation du conseil, une commission composée de MM. Aubin et Pirondi a accepté d'urgence l'examen de cette affaire, et je viens, en son nom, vous en soumettre aujour-
d'hui lé résultat. Et d'abord, qu'il nous soit permis de
faire observer que l'extension très-considérable qu'a pris l'usage des huiles minérales, et la dangereuse inflammabilité dont elles jouissent, ont depuis quelque temps exercé la sagacité de tous ceux qui visent à faire bénéficier l'industrie des progrès de la science sans détriment pour la santé publique. Mais le problème, dans l'espèce, est plus facile à poser qu'a résoudre : il s'agit en effet de garantir le détenteur d'huiles minérales contre toutes les chances d'incendie, d'explosion et de coulage. Et jusqu'à ce jour les modes d'emmagasinage généralement employés ont si peu répondu aux trois indications sus-mentionnées que l'admiTom Xi, 1867.
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