Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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EMMAGASINA-GE
DES MMES DE PÉTROLE, ETC.
nistration, d'après les avis des conseils d'hygiène, s'est toujours fait un devoir de limiter autant que possible la
de coulage qui ne peut être d'une grande importance au point de vue de la salubrité, nous n'hésitons pas à déclarer que, d'après les essais auxquels nous avons assisté, non-seulement le réservoir Bizard et Laharre n'offre aucun inconvénient, mais encore qu'il réunit le double avantage
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quantité d'huile que l'on pourrait permettre à chaque industriel de garder en dépôt.
Le système Ckiamli, essayé à Marseille par les sieurs Bizard et Labarre, peut-il résoudre le problème de manière à, donner satisfaction à tous les intérêts? La commission
n'hésiterait peut-être pas à émettre ici un avis favorable, mais elle ne, doit pas oublier que la question qu'on pose au conseil,d hygiène est beaucoup plus simple;-car l'administra-
tion préfectorale s'est bornée à nous demander si l'appareil soumis à notre examen offre des avantages ou des inSollicitée dans ces termes; la réponse convénients. ne nous semble pas bien difficile à faire, et vous allez; messieurs, en juger par vous-mêmes. La forme et la disposition des réservoirs peuvent varier suivant, r emplacement qu'ils doivent occuper, mais ils peu-.
vent être tous comparés aux cloches des gazomètres employés dans les usines à gaz; avec cette différence- qu'ils se trouvent fixés au fond des bassins pleins d'eau par ries armatures de fer, de façon à ce que tout mouvement ascensionnel ou latéral soit impossible: Quant au système d'appareils appliqué aux réservoirs, il nous semble d'une assez grande simplicité : la cloche en tôle et sans fond se trouve renversée dans un bassin ewmaçonnerie; appliquez à cet appareil les deux ibis de physique relatives à la différence de densité de l'eau et de l'huile; et à la différence des niveaux, et vous saisirez du môme couper Mil
quel est le mécanisme à l'aide duquel peuvent se faire le remplissage et la vidange des barils ; et, comment, dans ces diverses opérations, l'huile remplace l'eau, et l'eau peut remplacer l'huile sans solution de continuité, et sans; par conséquent, exposer le liquide inflammable au.mélange avec Fair. Cela dit, et n'ayant pas à nous occuper ici de la question
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de pouvoir mettre les huiles minérales à l'abri de l'incendie' et des exploions.
C'est du moins ce qui semble résulter des expériences
suivantes :
1' Après avoir rempli le réservoir par une charge considérable de pétrole brut (environ) 4o ou 5o mille litres), qui
est sans contredit la matière la plus dangereuse avec laquelle on puisse expérimenter, on a plongé une éponge imbibée de benzole et enflammée dans l'ouverture du conduit qui de la gouttière commune amène le liquide dans le ré-
servoir. Ce conduit coudé est d'une longueur totale de 6o centimètres, présente un orifice d'entrée qui mesure iG centimètres, et c'est précisément au milieu de ce conduit qu'on a plongé r éponge enflammée. Or, l'huile sous-
jacente a brûlé lentement comme brûlerait une lampe ordinaire convenablement préparée, et on a éteint ce petit foyer en le privant d'air aussi facilement qu'on aurait éteint une lampe en baissant la mèche. 20 Une deuxième expérience a été'. faite sur une certaine quantité d'huile qu'on, a laissé expressément surnager au-
dessus du réservoir; on y a mis le feu; elle a brûlé jusqu'à complète consommation et sans que l'énorme quantité d'huile contenue dans le réservoir se soit ressentie de la flamme, qui le surplombait. En présence de ces faits, nous croyons devoir résumer
notre pensée en disant que l'appareil que nous avons vu fonctionner d'après le système Ckiandi, semble réaliser un très-grand progrès au point de vue de la sécurité publique.
Marseille, le 23 janvier 1867.