Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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DANS LA PROVINCE D'ALGER.
SONDAGES EXÉCUTÉS
PROFONDEUR
DÉSIGNATION DES SONDAGES.
dos
sondages.
mètres. 14,75 8,90 11,00 15,00 12,00 9,00 20,90 22,70 25,70 19,40 18,80 15,15 19,40
Sondage nu 2
n°3 O4. n°5 6
n° 7.
n°0
n° 9.
D. /0.
n°11. 11.12.
n°13.
t4. Total
PROFONDEUR
totale au-dessous du sommet du tombeau.
mètres. 29,55 24,70 25,80 27,80 27,80 25,30 28,90 30,70 27,50 29,00 28,40 30,95 27,80
214,70
Les 2 14-,7o de sondage ont été faits en 29 jours de 24 heures de travail, ce qui donne un avancement moyen de 7rn,4o par 2 4 heures. Ils ont coûté 2.191'52; d'où résulte un prix de revient moyen de Io', 2 1 par mètre courant. L'ensemble des quatorze sondages présente une profondeur totale de 259-,95 et a coûté 3.486',47; ce qui porte le prix de revient moyen à 15,41 par mètre courant. Tous ces prix sont inférieurs à ceux qu'on a payés pour les sondages de 15 à 20 mètres de profondeur, exécutés antérieurement dans les vallées alluviennes de la plaine de la Métidja. Ces derniers ont coûté de 14 à 48 francs par mètre courant, selon la difficulté des terrains. Le 5 niai 1866, lorsque le sondage n° 3 eut atteint la. profondeur de 14,5o, à partir de l'orifice, le trépan tomba tout à coup de 2m,65. Le travail fut interrompu immédiatement. M. Be.rbrugger fit éclairer le fond avec des feux de Bengale et constata l'existence d'une cavité faite de main d'homme et dont les parois étaient en pierres de taille. Le trou fait par le trépan se trouvait sur l'aplomb de l'une des
murailles verticales de la cavité. Une galerie de 6m,75 de longueur fut ouverte, à partir du jour, pour donner
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accès dans la cavité, et l'on pénétra ainsi dans une galerie souterraine à grande section, de 2m,42 de hauteur sous la voûte, et de 2-,o4 à 1",98 de large, terminée à l'extrémité la plus éloignée du jour par deux chambres sépulcrales, et
commençant, près du jour, par un premier caveau. On put constater alors que le sondage 11.0 5 avait pénétré dans une excavation qui se trouve au fond dueaveau d'entrée,
et qui avait été pratiquée par d'anciens explorateurs du monument. La chute du trépan n'ayant été que de 0,20 environ, n'avait donné lieu à aucune remarque particulière. Le sondage n° 15 montre que le sol de la galerie mortuaire est à im,o5 au-dessus du terrain vierge sous l'aplomb du sondage. Les sondages n" 2 à 14 ont présenté quelques difficultés d'exécution à cause du peu de place que l'on avait pour
installer l'engin de sondage. On a dû se contenter d'une chèvre à deux montants arc-boutée par des cordages. Le battage se faisait par un mouvement de sonnette, à l'aide d'un câble passant sur une poulie fixée au sommet de la chèvre. Pour rendre plus facile la désagrégation de la roche, on devait jeter de l'eau au fond du trou de sonde, et cette eau était montée à grand peine à bras d'homme jusqu'à l'orifice des sondages. Plusieurs gradins nettoyés avec le plus grand soin sur tout .le pourtour du monument étaient autant de chemins de service pour aborder les différents sondages ; mais ces gradins n'ayant que o'",51)
de large sur orn,5o de hauteur moyenne, les ouvriers de-
vaient faire la plus grande attention en marchant. Le, 18 avril 1866, un malheureux ouvrier chargé du tonneau vide qui avait servi à transporter l'eau destinée au sondage
a fait un faux pas et s'est fracassé le crâne en tombant d'une hauteur verticale de 15- ,40.