Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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DANS LA PROVINCE D'ALGER.
SONDAGES EXÉCUTÉS
température de cette eau a augmenté de 16 à 17 degrés. La densité de l'eau était de 1,0057, ce qui correspond à un poids total de matières salines .d'environ 51r,7o par kilogrammes d'eau. On voit donc qu'elle est très-médiocre pour les divers usages domestiques. Lorsque la colonne de garantie de om,19 de diamètre a été poussée au-dessous de 144 mètres au delà de la couche
de marne n° 14, le niveau de l'eau a baissé considérablement dans le trou de sonde et s'est maintenu en définitive à 15'",8o au-dessous du sol. Cette dénivellation est due probablement à la rencontre d'une nouvelle nappe ascendante, circulant dans la couche de poudingue, n° 14. Si l'on compare les coupes des sondages d'Ain Malakoff et de l'Oued Kaïder, on voit que jusqu'à la profondeur de 49-,7o, pour l'Oued Kaider, et celle de 45-,7o pour l'Ain Malakoff, une épaisse assise de sables aquifères vient après
une couche de marne sablonneuse de 25",2o d'épaisseur. A l'Oued Kaïder, après une couche de marne sablonneuse de 24-,5o d'épaisseur, vient une grande couche de 71"',8o d'épaisseur formée de marne rougeâtre mélangée de graviers
et qui est imperméable aux eaux. Elle recouvre jusqu'au fond du sondage une alternance de marnes et de conglomérats. Il se peut que la grande couche de marne graveleuse de 7 l'",80 d'épaisseur ne soit qu'une manière d'être particulière des bancs de sables aquifères d'Ain Malakoff. Dès lors, la belle nappe jaillissante d'Ain Malakoff n'existerait pas à l'Oued Kaider. La marne bleue très-grasse de la couche n° 16 commençant à 169m,85 dans le sondage de l'Oued Kaider est iden-
tique d'aspect à celle qui se trouve dans le sondage de Chabounia entre 2oo et 3oo mètres de profondeur et qui renferme des fossiles pliocènes bien caractérisés déterminés par M. Deshayes dont le monde savant apprécie les beaux travaux conchyliologiques. Aussi sommes-nous porté à penser que la partie inférieure du sondage de l'Oued Kaïder
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a pénétré dans le terrain pliocène qui affleure, du reste, autour du rocher de sel de Rang-el-Melah.. Les marnes pliocènes de Chabouniah n'ayant pas donné de l'eau jaillissante, bien qu'elles aient été traversées sur 507 mètres d'épaisseur entre 78008 et 380'1,18, il nous a paru inutile de pousser beaucoup plus bas le sondage de l'Oued KM:der. Aussi l'autorité militaire adoptant cette manière de voir a ordonné l'abandon des travaux d'approfondissement.
Voici quelle a été la marche des travaux Un puits de service de 5-02 de profondeur et de 2 mètres de côté est creusé pour faciliter les manoeuvres de sondage. On place immédiatement une colonne de or",55 de diamètre qui ne peut dépasser 15 mètres, tandis que le sondage atteint 18 mètres.
On passe alors à la colonne de o"',3o qui descend à 27'0,10 à la tête de la couche de marne n° ii. On continue sans tuber jusqu'à 53 mètres; puis on descend la colonne de o'°,27 dont la base s'arrête à 57",45 dans la couche de 19, tandis que le sondage atteint marne rougeâtre 84 mètres. Des éboulements forcent alors d'introduire la colonne de o"', 23. On retire les 15 mètres de la colonne de o"',35 et l'on essaye de retirer la colonne de om,5o qui descend à 27m, o. Elle se rompt à 2 mètres au-dessous du 11.0
niveau de l'eau dans le puits de service et il en reste 2o-,55 dans le trou de sonde. La colonne de om,25 est poussée progressivement à 1 5o mètres; mais elle refuse d'aller plus bas, malgré des efforts énergiques exercés avec
quatre vis de pression, le treuil et de fortes moufles en fonte. Le forage se trouvait alors à 146m,51, le 24 mai 1865
et dut être suspendu faute de tubes de om,19 de dia-
mètre.
Le travail fut repris le 2o novembre 1865. Les éboulements avaient comblé le trou sur io mètres à partir du fond. On cure le trou, on descend la colonne de 0m,19 à 144 niè-