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SALURE DU SOL DE LA CAMARGUE.

phiques telles qu'elle reçoittplus-de sel quilt n'en arrive ten général sur les terrains placés dans la: même situation,; d'autre part, les lavages, qui pourraient le faire disparaître, sont presque sans efficacité. Il n'est donc pas étonnant que la salure de cette contrée soit devenue excessive. C'est parce qu'elle est exceptionnelle qu'on s'est cru obligé d'avoir recours à des causes également extraordinaires :pour l'expliquer; mais les observations précédentes prouvent que cela n'est nullement nécessaire. Effets nuisibles, du sel en excès ; moyens de les combattre. Ainsi tque nous l'avons tdit en commençant, le sel marin tue la végétation dès .que sa proportion est un peu forte.. Son

action est surtout énergique quand il est .sec et en contact immécliattavec les racines ou les feuilles d'une plante ; prou bablement il agit alors comme caustique en t désorganisant les: tissus. végétaux. L'observation en a été faite dès, les temps les plus reculés. Autrefois, on semait du sel sur les terrains que l'on voulait vouer à la stérilité. D'après lestexpériences de IL de Gasparin sur les terres du delta du Rhône, il faut que ces terres, pour être cultivées en blé ou fournir de bons pâturages, ne renfermentpas au delà de 0,02 de sel marin. Quand la dose de cette substance dépasse 0,02, le sol se dépouille de gazon et ne Rode plus que des plantes maritimes. Enfin, ces plantes :elles-mêmes cessent de .végeter..quand la- saluretatteint 0;05. Il test donc d'une grande importance pour les agriculteurs de: la Ca(*) Julia Fontenelle a estimé de 0,04 à 0,06 le degré maximum de salure des terres propres à la culture aux environs de Narbonne.

Un peu au dessus de ce point, on ne peut y récolter que de la soude. Le sol est empiétement stérile, si la dose surpasse 0,12 à

0,11 Voyez les Annales de l'agriculture, 1832, t. X, p. LM. Il parait résulter des expériences faites jusqu'à ce jour que la quantité ,maximum de sel que peut supporter une terre cultivée est variable suivant les lieux , et qu'elle est d'autant moindre que ceux-ci sont plus secs ou susceptibles de le devenir.

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'nargue que le sel ne s'accumule pas en trop grande gtian:tite' 'clans leurepropriétés. Pour s'en débarrasser, tla théorie -indigne deux moyens principaux qui ont déjà, été essayés et dont l'expérience a confirmé l'efficacité. Oi

peut d'abord, en abritant la surface des terres

contre le vent et le soleil, s'opposer à une trop prompte eVaporation des,eaux pluviales. Celles-ci ont alors le temps de s'infiltrer peu. à peu dans le sous-sot dont l'imperrnéa-

bilité 'n'est jamais absolue, et d'y entraîner une partie du sek- QUant à la portion qui n'est pas entraînée, étant maintenue 'constamment à l'état de dissolution, elle n'a pas sur les plantes une action aussi désastreuse que si elle se des-, séchait. Pour réaliser ce double avantage, les cultivateurs placent au-dessus des terres à blé, après les avoir ensemencés, une couche assez épaisse de roseaux non décomposés,. en la recouvrant d'un peu de terre pour l'empêcher d'être emportée par le vent. Les plantes marécageuses, em-

ployées à cet usage, sont principalement le petit roseau (arundo phragmites) et le triangle (cyperus ion gus); on 'y joint,des typhu, des sparganium, etc. Cette couverture est suffisante pour que la terre -reste humide et que les efflorescences y soient impossibles. Par ce moyen, on ,est parvenu

à retirer d'assez bonnes récoltes delieux qui, auparavant, étaient complètement stériles. Un autre procédé plus direct et meilleur que le précédent, si l'on fait abstraction des dépenses, consiste à rendre le sol perméable part le drainage, par des labours profonds et répétés, ou en y mêlant du sable, de la paille et d'autres sub-

stances propres à le diviser. Il est évident que par là on favorise le lavage par les eaux pluviales qui est, ainsi que' nous l'avons dit, un moyen excellent de dessaler les terres. M. de Gasparin l'a constaté d'une manière positive; il n'a trouvé que 0,001 de sel dans un champ travaillé pour, la jachère, tandis que le sous-sol resté intact en contenait 0,01;