Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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Toujours est-il qu'aujourd'hui le terrain houiller est reconnu sur une longueur de 5o kilomètres environ comprise depuis le village de Villaharta jusqu'au ruisseau de la Panilla ; il traverse du S.-S.-E. au N.-E.-O. les communes de Villaharta, Espiel, Villanueva del Bey, Belmez et de Fuente Obejuna ; il est traversé sur presque toute sa longueur par le Rio Gumliato, affluent du Guadalquivir. La direction générale des roches sédimentaires de cette formation est N. 400 0. ; les variations partielles qui s'observent sont en relation avec les ondulations qu'a éprouvées, par suite des divers soulèvements postérieurs, le terrain siurien sur lequel elles reposent dans la partie nord. Leur inclinaison est comprise entre 45 et 7o degrés, ce qui permet d'étudier aux affleurements la succession des couches composant la formation. A la base du terrain se trouve une assise assez puissante de conglomérats à gros éléments, puis une base de poudingues au-dessus des grès à gros grains, et enfin des assises alternantes de schistes argileux anciens, de grès fins, de schistes, d'argiles, etc. C'est entre ces dernières que se trouvent les couches de houille et de fer carbonaté lithoïde. Au sud, les perturbations souterraines ont dû être plus intenses qu'au nord ; les éruptions des granites, diorites et porphyres sont plus considérables, plus rapprochées, et le terrain houiller se trouve interrompu en plusieurs points par l'apparition du calcaire carbonifère. Cependant cette partie sud de la formation ne se prête pas facilement aux observations, les stratifications du terrain sont recouvertes par une couche assez épaisse de terrain mort, et il n'y a pas de travaux permettant de se rendre compte de la composition et des allures des dépôts. Le but de cette notice étant purement industriel, il n'y a pas lieu d'entrer dans des détails techniques sur la constitution géologique des terrains ; nous commencerons donc
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immédiatement la description des divers groupes qui composent le bassin houiller de la province de Cordoue.
Ce terrain houiller peut être subdivisé en trois bassins secondaires
10 A l'extrémité S.-S.-E. le bassin de Villaharta ; 2° A l'extrémité N.-N.-0. le bassin de Fuente Obejuna ; 3° Au centre le bassin d'Espiel et Belmez. Bassins de Villaharta et de Fuente Obejuna.
Les bassins de Villaharta et de Fuente Obejuna sont de beaucoup moins importants que celui d'Espiel et Belinez ; ils ont moins de développement, et les houilles que l'on y a
rencontrées sont maigres et anthraciteuses. Les travaux exécutés jusqu'à présent sont à peu près nuls; il est impossible de se rendre compte de la richesse et de l'avenir de ces deux premiers bassins. Toutefois celui de Fuente Obejuna est plus large, le terrain a été moins bouleversé, et il est probable que l'on y rencontrera des couches assez régulières; il est en outre appelé par sa position à prendre un développement plus rapide que celui de Villaharta ; le chemin de fer houiller de Belmez à Cabeza del Buey, qui doit être ouvert à l'exploitation vers le mois d'avril 1866, passera au centre de ce bassin secondaire. Bassin d'Espiel et Belmez.
La partie la plus importante du terrain houiller de la province de Cordoue est la partie centrale, le bassin d'Espiel et Belmez (fig. 5, Pl. XI). Il s'étend sur une longueur de 56 kilomètres, comptés à partir du cinquième kilomètre au S.-E. cl'Espiel jusqu'au huitième kilomètre au,N.-0. de Bel. mez. Une multitude de trous de 8 à 10 mètres de profondeur couvrent la superficie du bassin ; on retrouve là encore ce
que l'on observe, sans exception, sur tous les terrains mi-