Annales des Mines (1867, série 6, volume 11)
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'EXPLOSION D'UNE *CHAUDIÈRE A 'VAPEUR.
EXPLOSION 'D'UNE CHATIDIÈIIE 'A VAPEUR.
projetés jusque sous ,4n ,hangar situé-a-1340nd de la e'our, et faillirent-y blesser '_Youvrier Magnien. .Élat de la chaudièreWdes. appareils de .:sûrelé avant l'exp Le :générateur qui.a fait explosion se compose
.dune chaudière cylindrique en tôle-à fonds hémisphérirques et de deux "bouilleurs également en tôle; il présente îles données ci-après Longueur. mètres.
Diamètre. mètres.
Chaudière.
.
.
Lo,00
1,4o
Bouilleurs.
.
.
Lo,50
0,70
Épaisseur de la tôle.
Om,0 5 en dessus, om,010 en dessous. L O.
.Surface de chauffe totale, 65 mètres quarrés. Foyer monté à carneaux. S mètres cubes.
Chaudière. Capacité totale. Bouilleur. Bouilleur.
114674 4,0.(to 22m`,75/t.
Numéro du timbre
5 atm
Catégorie
1".
D'après les renseignements fournis par M. l'ingénieur des mines de Lille, cette ,chaudière, de provenance .an-
.
.:glaise, fut établie .end845 dans la filature du sieur Dikson, .à Dunkerque. Ses ,deux bouilleurs actuels furent adaptés .-antérieurement à 185g dans les ateliers du sieur Fontaine, .constructeur à Lille, qui racheta plus tard cette chaudière et la vendit, .en 1865, au sieur Tailliez. L'épreuve prescrite ,,enpareil cas par le nouveau règlement fut opérée le 7.. avril 865 chez le sieur Fontaine.,,par les soins)dell. de .Lille (*). ',Le sieur Tailliez adressait, de son côté, le .,.25 août 1865, sa.déclaration .à M. lepréfet du Pas-de-Calais. Les fig. et .2 montrent d'ailleurs que l'installation de
La 'chaudière est --munie d'un -manomètre niétallique,' de
deux soupapes de sûreté, d'un flotteur ordinaire -ét,'crun sifflet d'alarme, tous deux réglés d'une manière suffisante; elle ne portait pas r.) 'le tube indicateur .du niveau .de l'eau prescrit par le nouveau règlement (art. 9).. Cetteecontravention n'est pas la seule que.nous ayons dû relever ; des autres appareils.de sûreté laissait à désirer. Le. jeu -du sifflet d'alarme était paralysé .par Paddition, sur 'le contrepoids,de morceaux de:fer que nous avons retrouvés à côté du sifflet:Le flotteur ordinaire n'avait pas unemobilité.suffisante; la tige glissait à frottement dur, et il nous a du reste été dit que peu de joirrs avant l'accident, Lambert avait, pour aveugler la fuite de vapeur, garni de chanvre la sortie de la tige (**). 'Le manomètre avait sa graduation faussée par une cause quelconque, et l'aiguille indicatrice, était en retard d'une atmosphère et deMie environ. On aurait pu supposer que
cette détérioration s' é tait produite au moment de l'explosion, lors d'une surélévation brusque de pression qui auraitfaussé le mécanisme. 'Mais ce retard de l'aiguille devait exister
depuis quelque temps; car il nous donne seul l'explication du fait suivant : il nous était affinité de la manière la plus positive par le sieur' Tailliez et parses ouvriers, que la pression ne dépassait jamais 4 atmos. lf2, et qu'à.ce degréles soupapes laissaient échapper la vapeur, surtout celle Située à l'extrémité postérieure de la chaudière ; ausSi avait-on chargé cette dernière d'un poids additionnel 'de 12 kilo(*) Le sieur
(*) Dans le procès-verbal d'épreuve M. Leverrier signalait déjà la diminuation d'épaisseur des tôles du dessous de la chaudière; le nouveau règlement laissant toute liberté aux industriels pour l'épaisseurtlu métal et l'explosion ne s'étant pas d'ailleurs produite. dans cette partie de la chaudière, il n'y a pas lieu d'insister.
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'lathatitlière satisfait, pour les conditions- cPeanplatement, aux prescriptionsdu décret impérial du 5:janvier
Tailliez s'est du reste empressé de faire adopter pareil tube, ainsi que nous l'avons constaté dans une visite postérieure (**) C'est là l'inconvénient reproché depuis longtemps à cet appareil; nous avons souvent observé dans nos visites d'usines qu'on n'obtient une sensibilité assurée du flotteur ordinaire qu'en se résignant à une certaine fuite de
vapeur.