Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)

GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.

GÉOLOGIE DE LA NOU VELLE-CALÉDON IE.

centimètres d'épaisseur, séparés par des bancs de quartz ; l'eau qui arrose ce terrain, chargée probablement de sels de cuivre, est mortelle ; quant aux gens du pays ils utilisent peu ce métal trop malléable, ils le détachent cependant en larges plaques, qu'ils taillent en forme de haches et

gisements aurifères, on avait cru, par suite, que la Nouvelle-Calédonie, devait aussi contenir en abondance le précieux métal ; cependant jusqu'ici des traces seules de différents métaux précieux ont été trouvées dans notre colonie, il est vrai qu'elle est explorée depuis bien moins de temps que sa voisine et seulement par un petit nombre de personnes ; d'un autre côté, la Nouvelle-Calédonie n'offre

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l'une d'elles, apportée à Sydney, y excita une vive curiosité

et l'on songea à aller visiter ces gisements ; une société .s'organisa et arma un bateau qui bientôt fit voile pour les Salomon; mais d'après le récit que me fit un de ceux même qui étaient à bord, l'expédition privée d'un chef énergique

et composée d'aventuriers amis du désordre et de la débauche, n'était pas encore au terme de son voyage qu'elle craignit de manquer de vivres, refusa d'aller plus avant; la maladie s'était du reste déclarée au milieu de ces hommes

intempérants et l'on reprit la route de Sydney. Depuis cette époque, aucune expédition nouvelle ne s'est organisée et c'est regrettable, car ainsi que me le faisait observer un jour un géologue, cet archipel se trouve à peu près à l'intersection de deux grandes lignes très-remar-

quables sous le point de vue des minerais de cuivre, la ligne du lac Supérieur, San Francisco et l'Australie, celle du Chili en Australie.

Nouvelle-Guinée. - Cette grande terre, située au nord de la Nouvelle-Hollande et au nord-nord-ouest de l'archipel

des Salomon, a son grand axe dans la direction du nordouest ; elle est très-peu connue, on assure cependant que les naturels apportent souvent de la poudre d'or aux caboteurs qui les visitent. Nouvelle-Hollande. - Cette île immense se trouve à l'ouest de la Nouvelle-Calédonie à une distance de 2 oo lieues

environ ; jusqu'ici toutes les études comparatives faites entre ces deux contrées ont établi la similitude et quelquefois l'identité la plus complète entre leurs roches synchroniques; mais la Nouvelle-Hollande a étonné le monde

par la prodigieuse richesse de ses mines, surtout de ses

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pas ces vastes plaines qui s'étendent, en Nouvelle-Hollande,

aux pieds des chaînes de montagnes et sont composées d'alluvions superposées depuis des siècles, conservant au milieu de leurs strates, l'or arraché de ses filons par l'usure des siècles, séparé des parties impures par un long remaniement et une série de lavages naturels ; dans notre île, presque pas de plaines, par suite peu d'alluvions ; partout des eaux rapides descendant brusquement le long de pentes roides, courant ainsi jusqu'à la mer. Dans de pareilles conditions, on ne doit donc s'attendre qu'a trouver l'or en filons, c'est-à-dire dans les plus défavorables circonstances d'exploitation. Nouvelle-Zélande. -La Nouvelle-Zélande, placée au sud de la Nouvelle-Calédonie, à 370 lieues environ, a des rapports géologiques intimes avec notre colonie ; ainsi, les

terrains anciens de ces deux contrées se font remarquer par l'abondance des grenats qu'ils contiennent ; d'après le docteur Clarke, ces grenats sont ici un exemple de la transmutation, qu'il nomme granitique; ils se forment ordinairement là où de grandes forces physiques ont été en opération. En second lieu, en Nouvelle-Zélande comme ici, le chromite de fer abonde.

Enfin nous verrons que l'on a trouvé dans ce pays des fossiles secondaires (à Richmond) identiques à ceux récemment découverts aussi en Nouvelle-Calédonie. Je terminerai ce court aperçu sur les îles qui environnent la Nouvelle-

Calédonie en dénonçant un fait particulier à toutes ces