Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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GÉ0L0GIE DE LA NOVVELLE-CALÉDONIE.
GÉOLOGIE DE. LAL NOUVELLE,CALÉDONIE.
filons de sulfate de baryte fétide; enfin des bancs considérables d'un quartz caverneux, recoupant quelquefois les schistes, qui pourrait très-bien être utilisé, comme on le.
face du mont d'Or, et où l'on peut se rendre à pied à mer basse. Là, les bancs de grès arénacés carbonifères sont au contact de la roche éruptive, et certaines parties du combustible sont durcies anthraciteuses ; c'est là néanmoins que le Prony, bateau de guerre à vapeur, put autrefois exploiter une certaine quantité de combustible qu'il utilisa avec assez de succès.. Il est probable que cet aviso opéra l'extraction du charbon contenu dans un amas assez développé au milieu des grès ; aujourd'hui on ne rencontre plus que quelques filets d'anthracite au Contact des roches d'origine ignée. Sur cet îlot on trouve aussi des dépôts horizontaux récents d'argile, de io mètres d'épaisseur environ, et des grès argileux à grains très-fins, alluvions qui pro-
fait en Europe pour les soubassements d'édifices.
J'ai dit- que le charbon minéral se présentait de cieux manières. Je viens de décrire la première, quant à la seconde, je vais en parler au mont d'Or, où elle forme type. Gisement du mont d'Or. -- Le gisement occupe le pied du flanc, nord-ouest du mont d'Or, et de là remonte aussi vers le nord-ouest, où nous le retrouverons ; le charbon est placé, en nids plutôt qu'en couches, au milieu de grès arénacés, très-friables qui, à. cause de leur faible cohésion, disparaissent tous les jours; déjà ils ne subsistent plus que par
places assez rares, formant des successions ,de collines basses, placées au contact des roches éruptives qui les ont durcies, empêchant ainsi la dénudation de ces derniers vestiges d'une formation autrefois peut-être puissante. Cepen-
dant, ce qu'il y a de remarquable, c'est que le charbon minéral n'a que très-rarement subi les métamorphismes
viennent certainement en grande partie de la décomposition des grès carbonifères et qui ont pu se déposer sur cet îlot, que sa composition a seule préservé de la destruction. Le charbon du mont d'Or avait autrefois fait concevoir de grandes espérances à des hommes optimistes et peu au
vérulente, et l'on ne remarque, au milieu de ce genre de
courant des gisements de houille; mais le peu d'étendue du terrain carbonifère, qui remonte, d'un côté, jusqu'à une très-faible hauteur le flanc d'une montagne éruptive, et de l'autre côté, s'enfonce avec elle aussitôt dans la mer ; la
gisement aucun débris organique; très-rarement on voit ce charbon reposer sur des schistes argileux. La coupe (Pl. II, fig. 11), prise au mont d'Or, y montre la situation ordinaire de la houille au milieu des grès. On voit que cette houille s'y trouve enclavée dans le grès, dont elle enveloppe ellemême parfois de petits amas; il semblerait que la houille a été transportée avec les sables, et s'est déposée là en même temps qu'eux. L'impureté de ce combustible, son état ordinairement pulvérulent, l'absence de plantes fossiles, con-
qualité médiocre du combustible, son peu d'abondance, auraient du être des raisons pour s'opposer aux dépenses qui ont été faites en ce point. Comme témoignage de la destruction constante de ces formations arénacées, on rencontre à chaque pas sur le rivage, des fragments arrondis et roulés de cette houille lé-gère que la nier rejette sur ses bords. Ces gisements au mont d'Or sont aussi accompagnés de porphyres euritiques.
que nous venons d'observer à Karigou ; il se compose d'une houille bitumineuse flambante, assez impure, souvent pul-
firmeraient, jusqu'à un certain point, la formation par transport de ces amas; néanmoins, ici comme à Karigou, ce grès a été affecté par des soulèvements éruptifs, et l'on en voit bien un exemple à l'îlot au charbon (N'dé), situé en
Plaine de Saint-Louis. -Du mont d'Or jusqu'à la plaine de Saint-Louis, on observe le long de la mer, les collines de grès carbonifère alternant avec des euritines. Enfin, dans
la plaine de. Saint-Louis, nous trouvons, à la gauche du