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GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.

GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.

oligoclase, et paraissent avoir beaucoup d'analogie avec ceux que nous avons vus à l'île Ducos accompagnant le cuivre.

dans les environs, on observe des grès - calcaires souvent sphéroïdes; dans le centre de ces sphères j'ai recontré une pinna, qui d'après M. Muflier, paraît identique à une espèce nouvelle, non encore décrite, du néocomien supérieur de France. Ce grès s'appuie sur des grès feldspathiques.

Terrain carbonifère de la vallée de Diahol. On a vu que dans le nord-est, à Balade, les micaschistes formaient une longue chaîne le long du rivage de la mer ; si l'on gravit ces montagnes, au moment où l'on arrive à leur sommet on aperçoit une vallée intérieure au milieu de laquelle circule une large rivière faisant mille crochets ; plus loin et en dernier plan, les hautes montagnes de la côte occidentale aux profils accidentés. Cette rivière, la plus grande de l'île et qui coule parallèlement à sa direction, prend sa source dans les montagnes qui s'élèvent derrière la tribu de Poébo où s'est rencontré l'or ; ici, où les alluvions ont une certaine importance, il serait donc intéressant de faire quelques recherches du précieux métal; ils forment du reste, dans le fond de la vallée,

une couche puissante qui, arrosée constamment par la grande rivière et les nombreux petits ruisseaux qui descendent de la montagne, se trouve dans les conditions les plus favorables au développement de la végétation. C'est dans cette plaine, sur la rive gauche du Diahot, que se retrouve encore le terrain houiller. La formation cuprifère, dont nous avons parlé, y paraît aussi représentée par des calcaires durs, recoupés de chaux carbonatée spathique et l'Évêque d'Amata a autrefois rapporté en France, de ces parages, des échantillons de carbonate de cuivre. Malheureusement je fus assailli dans cette plaine par le coup de vent, qui, le 25 février 1864, causa dans l'île tant de ravages, et, tous mouillés, nos vivres détériorés, nous fûmes obligés de regagner par des sentiers effondrés, sous

une pluie constante, la tribu de Balade, notre cantonnement provisoire, sans avoir pu utiliser beaucoup notre séjour dans ces parages intéressants. Étage néocomien. Près de Nouméa, au bois Leclerc et

Calcaires argileux de la route du Pont-des-Français. Sur la route de Nouméa à Pont-des-Français, on rencontre des assises d'un calcaire argileux bleuâtre, contenant souvent des géodes de chaux carbonatée ; ce calcaire, recoupé dans certains points par les porphyres, affecte un peu les formes sphéroïdales ; il est facile à tailler, et sa disposition en assises régulièrement superposées en fait une pierre de construction très-commode ; il donnerait une chaux hydraulique très-bonne. Je ne l'ai pas trouvé avec des fossiles ; il renferme quelquefois dans sa niasse de petits

nids d'une argile noire, cireuse, fortement imprégnée de bitume, lequel viendrait probablement de la distillation des couches de houille, lors de l'arrivée des porphyres. Les bancs de ce calcaire sont presque horizontaux dans certains points et paraissent contemporains des porphyres. On trouve à « île aux Lapins » un calcaire compact avec calcaire spathique qui, poli par les eaux, offre un très-bel aspect.

Terrains quaternaires. Enfin, au-dessus de toutes ces couches, sur toutes les hauteurs de la presqu'île de Nouméa et dans tous les îlots voisins, sur les collines de Païta avoisinant la mer, se trouve un calcaire très-récent, avec quelques débris, mal conservés, de coquillages actuels. Blanc, quelquefois un peu grisâtre, terreux au point que la pioche le pénètre sans difficulté, il contient de 9 à 12 p. ioo d'argile ; ce qui est une bonne proportion pour l'hyclraulici té

Ce calcaire que j'ai indiqué à divers colons a été employé par eux avec beaucoup d'avantages ; en effet, il est tendre et, par suite, d'exploitation facile, il a sur le corail