Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
cimen on voit déjà sa surface tendre, donnant une poussière
blanche de silice pulvérulente. Parfois l'opale passe à un silice mélangé de magnésie carbonatée ; enfin, dans quelques cas, le carbonate de magnésie envahit totalement la roche, et l'on est en présence d'un carbonate de magnésie à peu près pur. Ces différentes substances, tantôt siliceuses et tantôt magnésiennes, semblent avoir pour origine la serpentine décomposée, et l'on voit très-bien parfois le passage de la serpentine à une opale verdâtre accompagnée de deudrites,
ce que l'on retrouve dans certaines opales plus ou moins carbonatées.
L'opale au milieu- des serpentines est tantôt blanche, jaune et brune; elle est quelquefois aussi mamelonnée, ce qui dénonce son origine. Baie de illouéa. - Dans la baie même de Mouéa se rencontre la petite rivière de Houantion, le long de laquelle abondent les diorites, dans lesquels la hornblende paraît passer à de la diallage bronzile, on a alors une eupliolite qui offre parfois un très-bel aspect; le feldspath y est à
grandes lamelles, nacrées, pyriteuses, et contient de la magnésie comme partie constituante. Les cristaux de diallage bronzite qui accompagnent ce feldspath sont grands, très-ferrugineux en décomposition, offrant alors une couleur blonde particulière. A cette euphotide s'associe encore dans ces points le feldspath contenant du fer oxydé rouge, que nous avons vu à l'île Ouen ; il est donc probable que ce fer ne provient dans ces feldspaths que de la décomposition de la diallage. Ce passage de la diallage à l'amphibole a déjà été constaté par M. Delesse dans les euphotides d'Odern (Vosges) ; non-seulement le clivage de la diallage devenait le même que celui de l'amphibole, mais encore sa composition chimique s'en rapprochait énormément, (Annales des mines, L série, tome XVI, M. Delesse, euphoticle d'Odern.)
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Le mont d'Or. - Le mont d'Or est orienté nord, 4o degrés ouest et offre quatre faces principales qui regardent le sud-ouest, le nord-ouest, le nord-est et le sud-est. Vu de l'ouest il présente un aspect saisissant ; sa masse énorme est complètement détachée de toute chaîne, et son flanc, sans courbure ni contour, descend verticalement comme une vaste muraille, pour se raccorder presque à angle droit avec une plaine spacieuse et régulière dont la riche végétation contraste vivement avec la roche nue et les broussailles maigres et dures de cette face ouest. D'une certaine distance, la ligne de faîte forme une courbe trèsrégulière se rapprochant d'une moitié d'ellipse dont le grand axe serait la distance qui sépare la rivière de Boulari de la pointe Tara et dont la moitié du petit axe serait la hauteur du mont d'Or (775 mètres). Vu du nord-ouest, la courbe est moins régulière et montre trois pitons distincts dont le plus élevé se nomme Gouemba.
Au nord-ouest, quatre ravins prenant leur naissance trèsprès du mont Gouemba, descendent en divergeant mais en ligne droite; ils échancrent profondément la montagne et présentent en plusieurs points des cascades remarquables ; les eaux y roulent d'énormes blocs de roche. Sur la face nord-est, les pentes sont un peu moins rapides que sur le flanc sud-ouest ; les broussailles abondantes
et très-serrées s'opposent presque complètement à l'ascension.
Au sud-est, ce massif se termine par un contre-fort court et arrondi que domine un piton de 4.5m mètres d'élévation
celui-ci descend brusquement à la mer qui baigne son pied en le contournant pour former l'entrée de la baie Mouéa.
Le mont d'Or paraît avoir été un centre d'éruption à l'époque de plus ou moins longue durée, pendant laquelle