Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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FONÇAGE DES PUITS
A NIVEAU PLEIN.
que le béton avait eu le temps de durcir, et après avoir
nous ont aussi occasionné des dépenses superflues, qui seraient évitées si l'on avait à l'aire un nouvel ouvrage de
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fait les installations nécessaires pour reprendre le fonçage .de l'avaleresse par les procédés ordinaires, on se mit en mesure d'épuiser l'eau qui se trouvait dans le cuvelage.
Au bout de quelques jours, le puits était vide, le tube .d'équilibre et le faux fond étaient démontés. Le cuvelage était parfaitement étanche sur toute sa hauteur ; mais une venue d'eau d'environ 5o litres par minute se manifestait par la base. On vit alors que le premier tronçon du cuvelage était cassé, comme nous l'avons dit ci-dessus : une pièce de près de i un mètre quarré s'était séparée du corps
principal du tronçon. Toutefois la boite à mousse avait fonctionné ; le bétonnage paraissait avoir rempli les vides aussi bien que possible; mais il restait, à cause de l'ouverture libre de la pièce cassée, une communication entre le puits et le terrain aquifère, par les petites fissures inévitables dans le béton.
Il fallut alors se décider à repousser la venue d'eau, quelque petite qu'elle fût ; car le cuvelage était chargé sur toute sa hauteur, et il était vraisemblable que, si on laissait subsister l'écoulement, l'eau finirait par se frayer un passage plus grand dans le béton et que l'on risquerait d'avoir enfin une partie notable des eaux du mort-terrain.
Pour parer à cet accident, il fut donc décidé que les trousses à picoter que nous plaçons habituellement à la base de nos cuvelages pour renforcer la boîte à mousse, seraient établies ici sur un diamètre légèrement rétréci, et que le cylindre de raccord, au lieu de s'arrêter au sabot de la boîte, serait prolongé dans le cuvelage jusqu'au-dessus de la pièce cassée, de manière à venir se souder au second
tronçon du cuvelage, par un petit picotage vertical. La fig. 5, Pl. VI, indique la disposition suivie à cette fin, et qui a très-bien réussi. Nos constructeurs, peu habitués à ce genre de travaux, ont beaucoup tâtonné et, en nous faisant perdre du temps,
ce genre.
Faisons remarquer, d'ailleurs, qu'il y a peu de différence entre le travail de raccordement que nous venons d'indiquer et celui que nous faisons maintenant dans tous nos cuvelages. (Voir la description des travaux de l'Hôpital.) Seulement, dans le cas spécial qui nous occupe, le diamètre du cuvelage, qui était de 3-,65, a été réduit à 3-,5o sur une hauteur d'environ 6 mètres, à l'endroit où s'est faite la réparation. Quoi qu'il en soit, nous pouvons dire qu'aujourd'hui le puits Sainte-Barbe de Ressaix est parfaitement étanche à sa base et sur toute sa hauteur. Le fonçage de ce puits avait été exécuté Observation.
très-rapidement et à peu de frais, ainsi qu'on pourra en juger par le relevé, ci-dessous, des dépenses faites pour les diverses opérations. Sans l'accident grave résulté de la rencontre des terrains ébouleux, que l'on a été obligé de tuber, et de la rupture du premier tronçon de cuvelage, occasionnée par l'emploi d'un revêtement provisoire en tôle, nous serions arrivés à la fin de ce travail dans des conditions d'économie tout à fait exceptionnelles. Une conséquence à tirer de cet accident, c'est que, lors-
qu'on aura à traverser des terrains ébouleux, des sables mouvants, etc., il sera préférable d'employer des tubages rigides en fonte ; car il est presque impossible, quelque épaisseur que l'on donne à la tôle de fer, de garantir que les tubes de cette matière conserveront leur cylindricité ; et c'est là cependant une condition essentielle qu'ils doivent
remplir, pour que l'on puisse opérer avec certitude de succès et en même temps ne pas s'exposer à devoir réduire de beaucoup le diamètre du puits au-dessous des revêtements provisoires. TOME X11, 1867.
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