Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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PONÇAGE DES PUITS
A NIVE AU PLEIN.
comprimée, l'eau de la colonne d'équilibre, dont un robinet était ouvert à 25 mètres de la tête du cuvelage, s'est tarie immédiatement ; ce qui laissa peu de doute sur la réussite
à faire dans ce but, puisque nous avions à notre disposition le trépan élargisseur du puits d'aérage. Le cuvelage du puits n° 2 est en fabrication. Il se com-
du travail. Le matelas, qui avait im,8o de hauteur, a été
posera de 75 tronçons de im,5o de hauteur et de 5°,65
réduit par la compression à om,5o.
de diamètre intérieur.
200
Le poids total du cuvelage de ce petit puits est de kilogrammes. Il a été fabriqué par la société des conduites d'eau à Liège, et livré à pied-d'ocuvre au prix de 27 francs les cent kilogrammes. Le bétonnage s'est exécuté, dans les conditions ordinaires, sur toute la hauteur du revêtement métallique; ce travail n'a duré que quatre semaines. Le 22 juin tout était terminé.
Coût des travaux.
192,000
Picotage a la base du cuvelage. - Dans les premiers jours du mois d'août, on a épuisé l'eau qui se trouvait dans le cuvelage, et nous avons eu la satisfaction de constater que le puits d'aérage de Dahlbusch est parfaitement étanche. Nous sommes occupés, dans ce moment, à placer audessous de la boîte à mousse, deux trousses à picoter et un cylindre de raccord en fonte.
Pulls
d'exploitation n° 2.
Le second siège d'exploitation de la société Belge-Rhénane est encore en voie d'exécution. Le forage de ce puits a été commencé le ii juillet 1866. Il est arrivé aujourd'hui à la profondeur de 120 mètres, au puits central ; il est en outre élargi au diamètre de 2",5o, jusqu' à 65 mètres, et au diamètre définitif de 4m,25, jusqu'à 5o
mètres. Le travail marche régulièrement.
Nous avons fait l'élargissement en deux fois dans les terrains les plus durs, parce que notre grand trépan est un peu léger; c'est celui qui a servi primitivement au puits Léopold. D'ailleurs, il n'y avait aucune dépense spéciale
Le devis des travaux de fonçage à niveau plein des deux puits de la société Belge-Rhénane, comporte une dépense totale de 555. 000 francs. Nous avons tout lieu d'espérer que ce chiffre ne sera pas atteint, malgré le surenchérissement excessif de la main-d'uvre des ouvriers employés à, nos travaux. Le salaire des manoeuvres, dont nous nous servons exclu-
sivement, est en moyenne de 5 francs par journée de 12 heures, ce qui n'est nullement en rapport avec la paye des ouvriers mineurs du pays, qui gagnent clans les travaux intérieurs de 4 à 5 francs.
Une autre cause d'exagération de dépenses pour notre entreprise, c'est qu'il est impossible d'obtenir aucun travail les dimanches ni les jours fériés, qui sont très-nombreux en Westphalie. C'est d'autant plus regrettable que les opérations du fonçage des puits souffrent tout particulièrement de ces chômages forcés.
(IP
III.
RÉSUMÉ HISTORIQUE.
Nous rappelons ici les différentes entreprises faites par le procédé de fonçage à niveau plein, c'est-à-dire en creusant les puits par forage et en plaçant le revêtement imperméable sans épuiser ou refouler les eaux des morts-terrains. Dès 1844, M. Combes, inspecteur général des mines de France, avait exprimé, dans son Traité d'exploitation des