Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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bE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
renferment des traces de ce corps. La plupart des aciers ordinaires retiennent d'ailleurs du soufre, du phosphore et du silicium. Quant au cuivre des fontes, il se rencontre en
la fonte pure et du fer (*). Il suit de là que le fer doux devait déjà contenir, avant la cémentation, le nickel et le cobalt. Enfin, l'acier puddlé d'Ebbwvale renferme, d'après M. Parry, l'habile chimiste de ce vaste établissement (**)
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majeure partie dans les aciers et les fers. 11 suffit de rappeler les études de M. Lan sur le procédé Rivois (*) et celles de M. Bromeis sur le fer de Mâgdesprung au Hartz (**) . Le
bon acier naturel de Siegen contient également toujours
0,001 à o,00i 6 de cuivre d'après Stengel, et 0,002 à 0,004 de silicium (***). Dans un acier fondu de Krupp, pour canons, obtenu très-
probablement par la simple fusion, au creuset, d'un mélange de fonte et de fer de Siegen, M. Abel, le directeur du bureau chimique du département de la guerre à Londres, a trouvé les éléments suivants (****) 1,18 0,33 0,02 0,00 0,12
Carbone. Silicium. Phosphore Soufre
Cobalt et nickel
0,50
Cuivre. Manganèse Fer
traces. 98,05
Total
100,00
Dans le Wootz indien, Henry a rencontré clu silicium, du soufre et de l'arsenic. M. l'ingénieur des mines Philipps a constaté, dans tous les aciers fondus de M. Trinquet de Saint-Etienne, du sili-
cium, du cobalt et du nickel. La plupart ont été préparés en fondant, après cémentation, le fer des forges catalanes des Pyrénées ; quelques autres, en combinant, au creuset, de (*) Annales des mines, t. XV, p. iO3, 5' série. (**) Métallurgie chimique de Bammelsberg, p. 161. (***) Archives de Karsten, t. IX et X.
(****) The artisan, décembre i856, et Percy's Metallurgy.
0,50L
Carbone Silicium Soufre. Phosphore. Manganèse
o,io6 0,002 0,096
0044 99,151
Fer. ,Total.
100,000
Nous venons de montrer que le fer doux, comme l'acier, contient assez souvent du cuivre, du cobalt et du nickel, et l'on sait, d'autre part, depuis longtemps, d'après Karsten, que dans tous les fers doux il y a du carbone, du silicium, du soufre et du phosphore. Ainsi, en réalité, l'acier et le fer doux sont des composés presque aussi complexes que les fontes. Les proportions seules sont moindres. On y trouve, à quelques exceptions près, au moins des traces de tous les éléments dont se composent les fontes, et chacun de ces éléments, on le conçoit, doit plus ou moins modifier les propriétés spéciales des fontes, fers et aciers. Or, parmi les éléments il en est un qui doit spécialement nous occuper, c'est le carbone. Il est en effet facile de montrer, par l'examen des aciers Bessemer, préparés en Suède et en Autriche, que la dureté et la propriété de se tremper dépendent essentiellement dela proportion de carbone dissous. On distingue en Suède, d'après la dureté, mesurée à la suite de la trempe, neuf sortes d'acier Bessemer (***). les désigne par les n" 1, 1 1/2, 2, 2 1/2,... jusqu'à 5, en (*) Annales des mines 1858, t. XIV, p. 526. Percy's Metallurgy, p. 797. (***) Mémoire allemand de M. Bornait, Sur le procédé Bessemer en Suède.