Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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été surtout fabriqué par M. de Mayr de Lé,oben (Styrie ). On peut le forger, et l'on a pu en faire des limes, niais le produit reste aigre. Aussi, depuis peu, à cause du bas prix de l'acier Bessemer, M. de Mayr a de nouveau renoncé à cette fabrication, et l'on peut même dire que la méthode d'affinage, par voie de cémentation oxydante, n'a réellement plus de raison d'être. II. AFFINAGE DE LA FONTE FLUIDE, AVEC PRODUITS AFFINÉS SOLIDES.
C'est la méthode d'affinage ordinaire pour fer et acier.
Au bas foyer, on obtient le fer au bois et l'acier de forge.
Au réverbère, le fer et l'acier puddlés: On connaît ces méthodes de traitement ; je ne me propose pas de les décrire de nouveau. je dirai seulement que le travail au bas foyer, à cause de la cherté croissante du charbon de bois, du prix peu élevé des fers et des perfectionnements apportés au puddlage,-tend rapidement à disparaître, si ce n'est dans les contrées, comme les Alpes,
l'Oural et la Suède, où le minerai est très-pur et le bois. encore abondant. Partout ailleurs, le puddlage le remplace graduellement; mais le réverbère lui-même, comme le bas foyer, clOnne des produits impurs. Dans les deux cas, on a
des loupes, dont on ne peut expulser toutes les scories. C'est une éponge imbibée de silicates. Entre les particules ferreuses, il y a solution de continuité et, par suite, défaut d'adhérence ou de ténacité d'autant plus sensible que les loupes sont plus fortes (*). Ce faible poids des loupes est un défaut grave de la iné(*) La bonté exceptionnelle du fer pris par attachement, dans certaines forges allemandes, est précisément due à la petitesse des lopins et à la haute température qui favorise la fusion des particules scoriacées.
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thode en question. On ne peut avoir de grosses pièces de fer qu'en assemblant par soudage une série de barres. Or ce soudage est toujours imparfait au centre des paquets. A cela vient encore se joindre une autre difficulté. Dès qu'une grosse pièce de fer est maintenue chaude sans être étirée, elle tend à prendre l'état cristallin. On connaît, par les expériences de M. Tresca, la semi-fluidité des corps solides mous. A cette température, les molécules du fer sont mobiles et peuvent se grouper en cristaux réguliers. C'est ce qui arrive au centre de toute grosse pièce qui se refroidit lentement. On ne peut combattre cette tendance à former des cristaux que par le refroidissement brusque ; mais il faut alors détruire, par un recuit faible, la trempe que subit l'extérieur de la masse. C'est la préparation à laquelle on soumet les plaques de blindage et qu'il faudrait adopter pour toute grosse pièce de forge. L'Exposition était remarquable à ce point de vue; on y voyait des spécimens de 15 à 5o. 000 kilogrammes chez MM. Petin et Gaudet, Marel frères, Lacombe et Russéry, le Creusot, etc. Sous le rapport de la qualité des fers, comme sous le rapport du poids des masses, le travail des fers ' puddlés a fait d'énormes progrès. Mais un défaut capital subsiste toujours, et il est inhérent à la méthode même. On ne peut avoir des fers ou des aciers tenaces et propres, une matière véritablement homogène, tant que le produit affiné n'est pas liquide et ne peut être coulé sous forme de lingot. Or c'est là surtout ce qui caractérise le troisième mode d'affinage et lui donne une si grande valeur. C'est l'avenir de la métallurgie du fer et le motif qui nous engage à nous en occuper spécialement. Mais auparavant, signalons quelques essais dont les résultats n'ont pas été heureux et ne pouvaient l'être. Plusieurs métallurgistes avaient pensé qu'au lieu de fondre les minerais au haut fourneau, il vaudrait mieux les réduire simplement à l'état d'éponges douces ou d'éponges