Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
avec 4 cornues de 5"; dans le pays de Galles, les deux
sont chargés en même temps que le coke qui doit chauffer la cornue. L'opération elle-même dure 20 minutes. Le déchet est de 12 à 15 p. ion en sus des 6 p. joo dus à la refonte. Pour avoir une réaction moins vive, la fonte miroitante n'est mêlée au métal affiné que dans le chaudron de coulée. On y amène d'abord le métal affiné de la cornue, puis les 7 p. ioo de fonte pure. Il y a légère ébullition
forges de Doiclais et Ebbw-vale, avec 12 cornues de 5t (6 dans chaque forge); dans le nord de l'Angleterre, la forge de Tudhe et quelques autres à Manchester et dans le district des hématites du Cumberland. Lorsque le produit est destiné à la fabrication des ban-
dages, essieux, tôles, etc., on se sert à peu près exclusivement de fonte grise d'hématite, ou de fontes au bois de la Suède, du Canada, des Indes, etc. Vers la fin, l'on ajoute toujours, pour la recarburation, de la fonte blanche miroitante du pays de Siegen. Mais lorsque la fonte doit être affinée pour rails, on commence à ajouter au haut fourneau des minerais plus ordinaires. Ainsi à Dowlais, charge, par tonne de fonte grise pour rails i',555 d'hématite quartzo-argileuse du Cumberland et du Lancashire. et o',485 de minerai houiller grillé, choisi parmi les plus purs et les plus manganésifères. Total.
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1`,940
On marche à l'air chaud, avec des laitiers très-basiques, blancs-jaunâtres, pierreux et opaques. La fonte ainsi obtenue renferme LI,00 à 4,5o pour 100 de carbone. i,io à L,3o de silicium. 1,50 à 2,00 de manganèse. Des traces. Et moins de o, t.
de soufre. de phosphore.
Cette fonte est traitée, dans l'appareil Bessemer, avec poids égal de fonte d'hématite, qui est peu manganèsifere, très-
peu sulfureuse, et renferme également au plus o,00i de phosphore. Les deux fontes sont refondues ensemble, au réverbère, avec 6 p. 1 oo de déchet, et l'on met parfois, dans la cornue, jusqu'à io p. too de bouts de rails Bessemer, avant l'arrivée de la fonte en fusion. Ces bouts de rails
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sous la couverte de scories, et, par le fait seul de cette ébullition, la matière paraît devenir homogène. On ne coule d'ailleurs que plusieurs minutes après l'addition de la fonte, et lorsque le bouillonnement a cessé. D'après le chimiste de l'usine de Dowlais, le lingot pour rails renfermerait
.05 pour Si
Ph. Mn.
0,02 0,09 0,05 0,25
On voit que c'est du fer homogène et non de l'acier, et que dans la cornue Bessemer, comme on le sait depuis longtemps, on ne peut éliminer ni le phosphore, ni le soufre de la fonte. Le métal devient court et rouverin, lorsque les teneurs en soufre et en phosphore atteignent o,00 1. L'a-
nalyse que je viens de citer prouve aussi que le manganèse n'est pas empiétement oxydé, lorsqu'on ne souffle plus après l'addition de la fonte miroitante. C'est un défaut, puisque le manganèse tend plutôt à diminuer la ténacité du fer. Mais cette manière de faire permet de réduire la dose de métal carburant de 10 à 7 ou S p. 100. D'autre part cependant on peut craindre que la réaction ne soit pas suffisante pour donner un mélange parfaitement homogène. M. Bessemer lui-même paraît le croire, car il a imaginé, dans ces derniers temps, un agitateur en fer, formé de deux larges palettes en hélice garnies d'argile réfractaire, qu'il abaisse et fait tourner, dans le bain du chaudron, immédiatement après l'addition de la fonte. Ce moyen me semble