Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
Les fontes préparées et essayées par le commandant Leguen ont été analysées à l'Ecole des mines. Les échantillons
clos, ce qui détruit la structure cristalline et isole une partie du carbone sous forme de grapnite ; ou bien décarbu-
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contenaient depuis 2 à 10 p. ioo de tungstène. La résistance à la rupture transversale a été accrue, dans le rapport de 57 à 56 ou 57, pour des teneurs de 2 à 4 p. no ; Dans le rapport de 37 à 62, pour des teneurs de 5 à 7 p. Ion ; et dans le rapport de 57 à 5o ou 55, pour des teneurs de 8 à io p. ioo. Les expériences ont été faites sur de la fonte de Gartsherrie. On a coulé des barreaux quarrés de oni,6o de longueur et orn,o5 de côté. Supportés aux deux bouts, on les pressait
..au milieu jusqu'à la rupture. On voit qu'à partir de 5 à 4 p. Ino de tungstène, il n'y a plus intérêt à en augmenter la dose. Malgré les avantages qui semblent résulter des chiffres
que je viens de citer, l'emploi du tungstène ne me paraît pas appelé à se répandre beaucoup. Il est difficile d'obtenir un produit parfaitement homogène. De plus,
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rer, par cémentation, comme dans les ateliers de fonte. malléable. Les deux procédés diminuent l'aigreur, en même.
temps que la dureté, sans cependant accroître toujours la ténacité proprement dite.
IV. MÉTHODES BASÉES SUR LA CÉMENTATION.
Lorsqu'on veut épurer la fonte aussi complétement que possible, il faut prolonger l'affinage jusqu'au fer doux, puis arriver à l'acier par recarburation. C'est la voie suivie par MM. illessemer et P. Martin, dans leurs procédés de traitement immédiat pour acier fondu. Mais comme la recarbu-
ration s'y fait par la fonte, on ramène toujours, dans le
M. de Mayr de Leoben, qui a fabriqué assez longtemps de l'acier au tungstène, y a renoncé depuis peu, parce qu'il a .observé que, dans les chaudes successives, auxquelles on le
produit final, une partie des impuretés que renferme cette dernière. Si donc on veut obtenir de l'acier pur, on devra recarburer avec le charbon proprement dit, ou des réactifs chailonneux purs; c'est le principe de la cémentation. De. là vient qu'à l'époque où l'acier n'était recherché que pour
soumet pour le travailler, et même à froid, le tungstène s'oxyde peu à peu jusqu'au centre des barres, ce qui enlève alors à l'acier toute sa supériorité. Parmi les produits exposés par M. de Mayr, on voyait,
les outils fins, on a bien souvent considéré la cémentation comme l'unique méthode capable de donner le véritable acier, et les fers supérieurs, comme seuls propres à cette fabrication. Cette manière de voir serait juste si l'a-
par contre, de l'acier au manganèse. Mais je me hâte d'ajou-
cier supérieur devait seul être appelé acier. Mais de même que l'on nomme fer et fonte toutes les variétés de fers doux
ter que je tiens de l'agent même de cet habile fabricant, que l'acier en question ne renferme pas trace de manganèse.
J'ai déjà rappelé, en effet, que ce métal rend l'acier plutôt aigre. Mais, dans toutes les méthode d'affinage, il intervient comme épuratif dès que son oxyde n'est pas retenu par la silice. Ajoutons encore que la fonte raffinée et surtout l'acier fondu, obtenu par réaction, sont parfois soumis à un recuit prolongé. C'est l'adoucissement conseillé par Réau-
mur. On peut, au reste, ou simplement recuire en vase
et de fontes, depuis les plus tenaces jusqu'aux plus tendres, on ne saurait refuser le nom d'acier, ainsi que je l'a dit au commencement de ce mémoire, à toute la séria des produits ferreux malléables, susceptibles de prendre la trempe; et cela quel que soit, du reste, leur degré de finesse, de dureté, de ténacité, etc. Ainsi, en cémentant les fers supérieurs, on aura de l'acier supérieur, et en cémentant les fers communs, de l'acier commun. Seulement il