Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE
DE L'OBERITARZ.
bas. On se représentera très-facilement cette disposition en se reportant à la fig. .2, Pl. XVI, et en imaginant que l'ilbergang sortant par la fente p tombe sur un deuxième crible au lieu de tomber sur un abfallgerenne (*). La paroi de sortie du deuxième crible présente deux fentes horizontales superposées. Au passage sur ce deuxième crible, le courant boueux se divise par conséquent en trois parties d'inégale richesse : i° durch full ou matière qui traverse le tamis ; 2" abgang ou matière sortant par la fente intermédiaire; et 3^ iibergang ou matière sortant par la fente supérieure. En définitive, le crible double donne quatre produits : deux durchfalls d'inégale richesse, un abgang et un ilbergang.
Par suite du remplacement des stossherds du pochhaus au moyen de cribles continus, le tableau du travail du quatrième bocard de Zellerfeld doit subir, à. partir de la première apparition du rohstossherd, c'est-à-dire à partir du signe [A], la modification suivante Modification au travail du 4. bocard de Zellerfekl. iA] Double crible continu : crible.
Durchfall Übergang
Schlieg à l'usine. Durchfall Schlieg impur
repasse au
i crible [A]. 20 crible.. Ahgang f Durchfall Plannenherd [H]. .. Trichter.1Übergang l ,ich te. p pa ra, [D]. Ubergang .
j
(La suite comme au tableau, page 391.)
Il me semble indispensable de dire ici pourquoi je n'ai pas introduit dans le texte de mon mémoire la modification que je viens d'indiquer : c'est que j'ai tenu à conserver intacte ma description primitive du quatrième bocard de Zellerfeld. La constitution de ce hocard, telle qu'elle est présentée dans le corps du mémoire, me paraît, en effet, marquer une époque bien définie dans l'histoire de la préparation mécanique de l'Oberharz : cette époque est caractérisée par l'abandon des caissons et l'emploi simultané du stossherd et de l'aftersetzmaschine. La modification apportée déjà au travail du quatrième bocarcl de Zellerfeld semble être le point
de départ d'une ère nouvelle qu'on pourrait appeler Père des cribles continus. En effet, ces appareils tendent aujourd'hui à faire disparaître, non-seulement les stossherds, mais même les kehrberds ou tables dormantes. Le travail des cribles continus à (*) C'est une disposition identique à celle de la double graupensetzmaschine,
Pl. XV, fig. 2).
423 sables, surtout dans le nouvel emploi qui vient d'en être fait au quatrième bocard de Zellerfeld, manifeste un mode d'action notablement différent de celui des anciens cribles à grenailles. Ici on fait passer un courant chargé de matières plus ou moins riches sur un tamis au-dessous duquel on produit une succession de secousses très-rapides. Sous l'action de ces secousses, les matières en suspension dans le courant se classent par ordre de richesse,
tout en cheminant sur le tamis, et les plus riches seules ont le temps de descendre jusqu'à lui et de passer à travers. La matière traversant le tamis ou le clurchfall, qui, dans les cribles à grenailles, n'est qu'un produit tout à fait accessoire, devient ici le produit principal. Avec ce mode d'action, on ne voit guère de limite à la finesse
des matières qu'on peut ainsi traiter au crible, pourvu, bien entendu, que les matières traitées ensemble soient formées de grains à peu près de même grosseur, et que la vitesse du courant, ainsi que le nombre des secousses, soient convenablement réglés (*). Par conséquent, rien n'empêche d'espérer qu'on arrivera à traiter au crible, non-seulement les sables menus et les farines, mais même les schlamms les plus fins : en ce cas, les appareils si variés qu'emploie aujourd'hui la préparation mécanique disparaîtraient tous, et le crible continu resterait seul comme appareil universel applicable aux schlamms les plus menus, comme aux plus grosses grenailles. Des expériences ont déjà été faites, en ce sens, au commencement de l'hiver de 186G-67.
Elles ont donné des résultats très-satisfaisants, sinon tout à fait concluants, et il est dès à présent à peu près certain que l'emploi du crible continu est destiné à recevoir prochainement une extension très-considérable, dont l'effet sera de donner à la préparation mécanique de l'Oberharz une physionomie toute nouvelle, en lui imprimant un caractère de merveilleuse simplicité. Janvier 1867.
(`) Au besoin on peut, pour éviter un passage trop rapide des matières fines à travers le tamis, recouvrir ce dernier d'une couche de grenailles de stufferz, comme on le fait au début du travail de fafterselzmaschine ordinaire (page 335). Seulement, ces grenailles resteraient indéfiniment sur le tamis et devraient être regardées comme une partie intégrante de l'appareil.