Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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EAUX THERMALES ,DE LUXEUIL.
EAUX THERMALES DE LUXEUIL.
'Eugénie,' d'Hygie et des Fleurs ;,orrlwpremière n'esupas minéralisée; les deux autres ;le sont peu ; et si elles jouis' sent de propriétés "thermales, toutes trois ne sont ,ce,pen'dant .pas de la même . nature que les sources chaudes ci-dessus citées ; il serait préférable pour le traitement, de
moins dans leurs jyirties accessibles, et aucune fuite n'y a
- été trouvée ; il ne pourrait donc en exister que dans les parties qui sont, comme les points de captage eux-mêmes,
inabordables, et recouverts de constructions ; dès lors l'on
'pouvoir employer exclusivement l'eau thermale elessources les plus chargées de sels, amenée par refroidissement à la température convenable pour chaque malade. Pour cela, il faudrait augmenter le débit des sources chaudes, et les obtenir exemptes du mélange d'eau ordinaire qu'elles subis-
sent dans les couches supérieures. Or leur . débit, loin d'augmenter, ce qui n'est guère possible dans l'état normal des choses, va au contraire en diminuant avec une rapidité inquiétante, surtout depuis une dizaine d'années. En neuf ans, de 1857 à 1866, d'après les jaugeages faits par M. Leconte et par moi, comme d'après le temps, que lotit le monde peut observer, nécessaire 'aux :sources ,pour 'remplir leurs piscines, bassins ou réservoirs, la source de l'Aqueduc a diminué 'de 5.5io ou 29p. 100; celle du bain des Dames, de 3.o73 litres, ou 6 p. oo ; celle -dulBain Gradué, -de 4. 18.5, Ou .26 peur 100; celle des Bénédictins, -.,de.2.593 litres opti 24 p. loo ; celle du Grand-Bain, 2., r76,
ou 5 p. 100; celle des Cuvettes, de 6.288 litres, ou 31,p. Io° ; :enfin celle des Capucins, de 27..984 litres,'Leu 69 toutes-les .sources ,Chaudes ont, depuis:185-7,
'éprouvé 'dans leur, 'débit des,diminutions dont l'ensemble -atteint 52.00ci litreS isUr 205000, OU 25 p. ,ioo,, 'et qui continuent ,à1S'aggraver tous' les jours.i,Ces diminutions ne peu-
vent être 'dues qu'à. .treis,:causes différentes -qui'sont : la disparition .:partielle des 'sources se frayant de nouveaux passages souterrains, despertes survenues au point du captage, et des fuites se produisant sur le parcours des tuyaux, odepuis le 'point -d'émergence Jusqu'aux réservoirs. De 'ces trOiS ".,eauses, la dernière deit ',être écartée, car ,,tous les 'tuyaux de conduite ont été 'et 'sont fréquemment 'visités, au
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rencontrerait, pour les visiter ou les réparer, les mêmes difficultés que pour remédier aux fuites provenant de la seconde
cause, c'est-à-dire prenant naissance aux points mêmes '.d'émergence, .par Suite d'une détérioration du captage. Malheureusement les bâtiments des Thermes de Luxeuil, établis il y a..précisément un siècle, sont, pour la plupart, construits au-dessus même des points d'émergence des sources, de sorte que pour visiter, réparer, refaire les captages, il faudrait le plus souvent enlever le pavé des salles ,de piscines, détruire des cabinets de bains, démolir même les murailles principales de l'édifice; cette réparation est donc une opération inabordable dans la pratique. Pour augmenter la quantité d'eau chaude disponible, ou du moins pour parer à sa diminution graduelle et la maintenir .à un chiffre raisonnable, on ne peut pas non plus chercher à ouvrir des points d'émergence nouveaux ; car, ainsi que j'ai eu déjà occasion de le dire dans le cours de ce travail, on ne ferait ainsi que gagner d'un côté ce qu'on .
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perdrait d'un autre, et peut-être même y aurait-il dans le débit total diminution plutôt qu'augmentation. Ce qu'il y au,. rait à faire pour augmenter considérablement le débit et la température des eaux salines, et pour les obtenir en même
- temps exemptes de mélange avec les eaux ordinaires, ce
serait de percer un trou de sonde ou mieux un puits jus(qu'au granite, au-dessus de la fissure ou de l'une des principales fissures qui donnent issue aux eaux ; ou si l'on ne
- peut espérer être assez heureux pour atteindre précisément
une de ces fissures, puisque leur position n'est pas.parfai;Minent connue, d'ouvrir au moins un puits à travers le grès ,bigarré, à proximité de l'un des points offrant actuellement le jaillissement le plus abondant ; l'eau affluerait vers ce