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Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)

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REVUE DE GÉOLOGIE.

Les marnes nummulitiques éocènes d'Orthez sont surmontées par des argiles d'eau douce avec lits calcaires suborPYRÉNÉES.

donnés, que M. Tou rn ouer (i) rapporte à la grande formation d'eau douce de l'Armagnac et du Gers, représentant la base des faluns de Bordeaux.

Au-dessus de ces argiles apparaît un affleurement restreint des faluns supérieurs à ostrea crassissima. BASSIN DE MAYENCE.

A l'occasion des détails donnés par

M. Wein k au f f (2) sur les terrains tertiaires de la Hesse, M. Il. Lu d w ig (3) a présenté quelques considérations sur l'ensemble des assises miocènes du bassin de Mayence. Pour lui, ce bassin formait un golfe étroit et profond qui communiquait par sa partie méridionale avec l'Océan. Toutes les couches qu'on y rencontre, depuis le sable marin jusqu'au calcaire à Littorin elles, appartiennent à une même période géologique. Il convient de ranger sur le même horizon diverses formations d'eau douce, telles que les sables à. Unio pachyodon,

les argiles et les lignites à Glyphostrobus europus, Sequoia .Langsdorfi.

L'argile à septaria du Nord repose sur les terrains d'eau douce du bassin de Mayence et n'a aucune relation avec les formations marines du bassin. Elle se relie, au contraire, à l'argile à mélanies de la Hesse ainsi qu'aux sables marins de Cassel. Les basaltes, dolérites et trachydolérites ont apparu pendant le dépôt des couches de Mayence et de l'argile à septaria et avant celui du pliocène à Unio viridis. Enfin, à une époque ultérieure, des soulèvements sont venus donner à la contrée son relief actuel et modifier les rapports de position des diverses assises. ii

Les couches supérieures du terrain miocène ILS DE MALTE. de Malte, et spécialement les lits sableux et noduleux du grès calcaire, ont fourni à M. L e i th Adams (4) les restes de plusieurs espèces de cétacés, des dents de zeuglodon et plusieurs espèces de

dugong alliées aux baleines actuelles; enfin une dent, un os de l'oreille et quelques vertèbres caudales d'ilalitherium. (I) Bulletin de la Société géologique, XXIII, 853. Revue de Géologie, V, 238. Neues Jahrtt , 1866, 59. Geol. Mag., III, 374.

TERRAINS.

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M. Martin Duncan (i) classe ainsi qu'il suit, d'après l'é-

tude des polypiers, les terrains miocènes de l'île de Malte

i,. Calcaire supérieur à polypiers, avec Astra Ellisiana

Forbesia.

et -A.

2. Sable jaune avec Stephanophyllia inperialis, Flabellum extensum, Coenocyathus Adamsi. .5. Argile à Stephanophyllia imperialis. Grès calcaire avec Conocyathus. Calcaire siliceux dur, avec Stylocoenia lobato-rotundata, Dendrophyllia irregularis, Porites inconstans. ANTILLES. On sait que les dépôts miocènes sont bien représentés dans les Antilles 2.). M. Gu p p y (5), qui a étudié avec un

soin particulier la faune fossile des fies Caraïbes, pense que le

miocène des Antilles doit être compris dans la même période géologique que le miocène européen : il est fort improbable, d'après lui, que les espèces miocènes des Caraïbes y soient arrivées par 'l'isthme de Panama ou par une route Est venant d'Europe ou de la mer des Incles : il semble plus naturel 'de croire que, pendant l'éocène et le miocène, il existait entre les rivages de l'Atlantique une liaison permettant la migration des espèces, bien que les continents 'ne fussent peut-être pas absolument contigus.

TERRAIN PLIOCÈNE.

ANGLETERRE. M. O. Fi sh er (4) a cherché la relation qui unit l'argile de Chillesford au crag de Norwich. jusqu'ici la position de cette argile n'avait pas été définie avec précision, et les uns la l'apportaient au crag, tandis que d'autres en faisaient du diluviurn. M. Fi sh er croit avoir reconnu qu'elle est intercalée entre le crag de Norwich et la couche (t Mya. La succession des assises serait donc, de haut en bas

Crag de Norwich; Argile de Chillesford; Couche à 1Nya;

Crag rouge.

/) Neues Jahrb., 1366, 118.

(2) Revue de Géologie, I V, 230. 3) Geol, Society, XXII, 281, 570. (4) Geol. Society, XXII, 18.