Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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ROCHES.
mais qu'on les a trouvées à la place où elles avaient vécu à une époque pendant laquelle la mer y était moins profonde. Si cette induction était fondée, il en résulterait qu'a la fin de la période glaciaire le sol des îles Britanniques était plus élevé qu'aujourd'hui au-dessus de la mer.
La plupart des géologues ont attribué au soulèvement ITALIE. en masse du sol l'émersion des terrains marins pliocènes et quaternaires en Italie. Cependant, sans nier les mouvements d'exhaussement qui ont pu se produire, M. Bianconi (I) est disposé à admettre qu'il faut faire une certaine part à l'abaissement du niveau de la Méditerranée, dont il croit voir la preuve notamment dans le desséchement du Sahara et dans l'inégalité de hauteur des dépôts pliocènes des deux côtés du détroit de Gibraltar.
ANGLETERRE. Une plage émergée s'observe, en Angleterre, à Weston super-mare, où M. D a y (i) l'a étudiée : d'anciennes dunes
recouvrent un lit de galets élevé de 8 mètres au-dessus des plus hautes mers actuelles et où l'on a trouvé des os de ruminants et des dents d'une petite espèce de cheval avec de nombreuses coquilles de Littorina littorea, et L. littoralis, espèces qui abondent encore aujourd'hui sur nos côtes. A 2 milles de là on rencontre une caverne à ossements d'hyène, creusée, à 15 mètres au-dessus du niveau de la haute mer, dans le calcaire carbonifère, et au-dessous de laquelle est une autre caverne plus spacieuse, mais qui ne paraît pas avoir été habitée à la même époque, ce qui s'explique aisément si l'on admet que la première caverne était hantée par les hyènes lors de la formation de l'ancienne plage, tandis que la seconde était, au même moment, au-dessous du niveau moyen des eaux. M. P r es twi c h (2) a déjà décrit une plage émergée qu'on observe entre le village de Sangatte et le cap BlancNez, près de Calais. Ce point n'est pas le seul du détroit où le phénomène d'exhaussement de la côte soit mis en évidence : il existe aussi une ancienne plage à \Tissant, et M. Da y (5) en a donné une description succincte. Un peu au-dessus du niveau de la mer apparaît le grès vert inférieur, surmonté par un lit de cailloux roulés que recouvre un sable BOULONNAIS.
verdâtre, et au-dessus on voit une couche composée presque entièrement de débris végétaux et recouverte elle-même par le sable des dunes.
Enfin, presque au niveau de la basse mer se trouvent les restes d'une forêt fossile, consistant en une assise tourbeuse dans laquelle sont implantées de nombreuses souches d'arbres. M. D ay a trouvé dans les racines d'une de ces souches un ossement à surface noircie qui a été reconnu pour appartenir à l'espèce du Bison priseus (aurochs). Le sable qui remplissait l'intérieur contenait des coquilles d'eau douce, Planorbis et Bithynia tentaculata. ii[
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REVUE DE GÉOLOGIE.
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LITHOLOGIE. La lithologie ou l'étude des roches est l'objet d'un grand nombre
de travaux dont la connaissance offre de l'intérêt à toutes les personnes qui s'occupent de géologie. Comme les années précédentes, nous allons en donner un résumé sommaire, nous attachant d'une manière spéciale à faire connaître les nouvelles analyses de roches. Les principaux ouvrages qui donnent ces analyses sont : Jahres-
bericht der Cheinie de MM. Will et Th. Engelbach; Neues Jarhbuch der 7nineralogie de MM. G. Leonhard et Bruno Geinitz; fiebersicht der Resultate mineralogischen Forschungen de M. A. Ken n go t t, ainsi que les autres recueils périodiques traitant de minéralogie ou de géologie. Pour comparer les analyses nouvelles avec celles qui ont été faites antérieurement, il sera d'ailleurs utile de consulter l'ouvrage de M. J. Roth, intitulé : Gesteins Analyse, et de se reporter aux cinq volumes précédents de la Revue de Géologie.
Geol. Mag., p. t. III, p. 115.
Revue de Géologie, t. V, p. 200. Geol. Mag., t. III, p. 109.
(t) Bull. Soc. géol., t. XX111, p. 72.