Annales des Mines (1867, série 6, volume 12)
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ROCHES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
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tannelcoal. Parmi les diverses variétés de charbon de terre, il en est une qu'on connaît en Angleterre sous le nom de cannel-coal et qui est spécialement propre à la fabrication du gaz. M. B ofe (i) a cherché quelles pouvaient être les circonstances qui ont déterminé sa formation. Après avoir remarqué qu'on la trouve quelquefois interstratifiée dans la houille proprement dite, il ajoute qu'on y a souvent rencontré, dans le comté de Lancastre, des restes de poissons tandis que les débris fossiles de la houille sont presque exclusivement d'origine végétale. En outre, la distillation du cannel-coal donne, dans le col des cornues, des dépôts de chlorhydrate d'ammoniaque; elle donne aussi les autres sels, sulfhyclrate, sulfate et carbonate qu'on obtient dans la liqueur ammoniacale en distillant du charbon minéral. D'après ces diverses circonstances, M. R o fe est perté à croire que le cannel-coal doit son origine à des mouvements de terrains
contemporains du dépôt de la houille, et qui, en livrant accès à l'eau de mer, transformaient en marais salés les marécages d'eau douce dans lesquels se faisait le dépôt?
Anthracite. Les essais de quelques anthracites du Piémont ont donné les résultats suivants (2) PIÉMONT.
th elot suppose que l'acide carbonique, s'infiltrant à travers l'écorce terrestre, vienne en contact avec les métaux alcalins. Dans ce cas, l'acide carbonique donnera naissance à des acétylides; mais ceux-ci, sous l'action de la vapeur de l'eau, produiront de l'acétylène libre et l'acétylène ne pouvant continuer à exister sous ces conditions, on obtiendra à sa place les produits de sa condensation, c'est-à-dire les bitumes, le goudron, le pétrole, etc. Ces carbures naturels auraient donc ainsi une origine purement minérale. La présence des carbures dans les déjections des volcans et surtout dans les météorites tend d'ailleurs à confirmer cette théorie( i). Toutefois la houille et les combustibles minéraux proprement dits étant formés de débris organiques dont l'existence est revélée par le microscope, la théorie ne saurait leur être appliquée.
Roches diverses. Eaux, Les limites de cette Revue ne permettant pas de résumer les nombreuses recherches faites sur les eaux, nous en mentionnerons seulement quelques-unes qui offrent un intérêt spécial, renvoyant pour les autres au compte rendu de chimie de MM. H ei nric h Will
et Engel bac h.
Dnuis. Sur la demande de M. le baron llaussmann, Préfet de Friednaz
Le Cretaz, le Villaret,
(Tarin).
Bosco della Goletta (Turin)
Charbon
40,3
48,0
Cendres.
39,6
13,0 39,0
99,0
100,0
Matières volatiles Total
to,i
et
Origine des carbures naturels. M. Be r th do t (3) a fait des recherches sur l'origine des carbures et des combustibles minéraux. Partant de l'hypothèse de M. Da u-
Ir é e, qui admet que les métaux alcalins peuvent exister à l'état libre dans l'intérieur de la terre, eomme le croyait Davy, M. Ber(I) Cool. Mag., 111, 208.
W. P. Jervi s. The minerai resources of central Italy, 1867, p. 88. Comptes rendus, 23 avril 1866.
la Seine, M. Po ggi ale (2) a fait l'analyse chimique de l'eau de la Dhuis qui vient d'être amenée à Paris. Cette eau que M. Pogg ia le a puisée lui-même à la source, est légèrement opaline; mais par le repos elle devient limpide et incolore. Sa saveur est agréable, fraîche et pénétrante. Sa température, prise à la source même, est de 13 degrés centigrades. Elle dissout bien le savon, bleuit légèrement le papier rouge de tournesol, se trouble par l'ébullition et laisse dégager de l'air ainsi que beaucoup d'acide carbonique. M. P og g, i al e a d'abord déterminé, à l'aide de l'hydrotimètre, le degré de l'eau de la Dhuis, et voici les résultats qu'il a obtenus: Source de la rive gauche. Source de la rive droite Source du centre Mélange des trois sources
degrés. 23,50 21,33 21,00 24,00
(s) Delesse. De l'azote et des matières organiques dans l'écorce terrestre. (2) Lettre de M. Poggiale à M. Delesse.