Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)

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MÉTÉORITEs.

Les météorites ne seraient donc, en quelque sorte, que de très-menus débris planétaires, comffl de la poussière cosmique.

Toutefois il ne serait pas impossible que les fragments qui arrivent à la surface de notre globe ne représentassent qu'une petite partie de la masse météorique ; celle-ci ressortirait de l'atmosphère) pour continuer sa trajectoire, n'abandonnant que quelques parcelles, dont la vitesse, à la suite de l'explosion, se trouverait amortie. La chute d'Orgueil fournirait un argument en. faveur de cette dernière

hypothèse (). Ce qu'on remarque tout d'abord, quand on examine les pierres météoriques, c'est une croûte noire qui en recouvre

toute la surface (").

Cette croûte, en général, est mate. Toutefois, dans certaines météorites alumineuses et particulièrement fusibles,

elle est luisante, de manière à rappeler un vernis. Son

épaisseur n'atteint pas millimètre. Elle résulte visiblement d'une fusion superficielle, que la pierre a subie pendant un temps très-court; cette th-sion est le résultat de l'incandescence que cette pierre a éprouvée en entrant dans l'atmosphère. On arrive à la reproduire artificiellement, en soumettant au chalumeau des éclats de météorites. La, foudre produit sur les roches terrestres un vernis, qui n'est pas sans analogie avec celui des météorites ; elle détermine, en effet, sur certaines roches, particulièrement vers les cimes des hautes montagnes, la formation de petites gouttelettes ou d'enduits, sur lesquels de Saussure p. (*) Nouvelles archives du Muséum, t. III, '866. (") La météorite tombée, le 9 juin 1867, en Algérie, à Tadjera, près Sétif, présente une exception très-remarquable, par l'absence de croûte. Cette différence correspond à une moindre fus!bilité que celle des météorites du type commun. (Comptes rendus, t..LXVI, p. 5'5, 1868.)

ORIGINE EXTRA-TERIIESTRE.

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de cette ressemappelé l'attention. C'est même à cause pierre5 tomblance que les savants, auxquels on soumit les qu'elles n'ébées à Lucé (Sarthe), en 1768, émirent l'idée la foudre. taient que des pierres terrestres vitrifiées par rides, dont la disLa croûte des météorites présente des chacun des fragposition décèle la direction suivie par plus nettement encore ments. Cette direction est indiquée bourrelets, que le vernis a par la disposition de certains chaque pierre. produits, en ruisselant jusqu'à l'arrière defragmentaire

cc

La forme des éclats est essentiellement et les arêtes sont des polyèdres irréguliers, dont les angles de la chaleur. et ont été émoussés, par l'action simultanée du frottement. nous venons Il résulte évidemment de tous les faits que représentants de d'énumérer, que les météorites sont des corps extra-terrestres ou cosmiques. été d'en chercher La première idée qui s'est présentée a C'est ainsi, l'origine dans l'astre le plus rapproché de nous. Laplace et Berzelius comme on vient de le rappeler, que déjections des volcomme des considéraient les météorites cans lunaires. est celle que L'hypothèse la plus généralement admise et d'après laChladni formula, avec hardiesse, dès 1794, qui, des astéroïdes quelle les pierres tombées du ciel sont sont prépénétrant dans la sphère d'attraction de la terre, cipités à la surface de celle-ci. appartenir à Ces astéroïdes peuvent d'ailleurs ne pasqu'ils ne pronotre système planétaire ; rien ne prouve viennent pas d'autres régions des espaces. météorites n'est pas Le nombre des chutes connues de d'après le grand aussi considérable qu'on pourrait le croire, apparaissent nombre de bolides qu'on a observés et qui constatées, à notre journellement. Celles que l'on a bien n'atconnaissance, et dont on a pu recueillir les pierres, de recensement, teignent pas un millier. Dans cette sorte