Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.
GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.
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Ce phosphate occupe exactement la même position que
abondante, sur laquelle il eut le mérite de porter son attention. L'analyse qu'en fit M. le professeur Frésenius démontra que cette substance était principalement formée de phosphate de chaux, renfermant du fluor (*). On ne tarda pas à découvrir d'autres gisements et aujourd'hui, on en connaît non-seulement dans la contrée de la Lahn, mais encore dans celle de la Dili, dans dix communes au moins. Ces divers
le fer carbonaté lithoïde, appartenant au même terrain,
gisements de phosphorite ont été décrits, avec d'intéres-
houiller de la Ruhr, où elle est mélangée à de la pyrite et à du carbonate de fer ; elle est aussi intimement associée au phosphate de fer, d'alumine, de magnésie, ainsi qu'à une matière charbonneuse. Sa coloration en noir et sa forme
en rognons, lui ont valu, chez les mineurs, le nom de Nieren packen.
et en offre d'ailleurs tout à fait l'aspect. Cette remarque n'a pas moins d'importance au point de vue de l'origine de ces phosphates qu'à celui de leur recherche. Le gisement dont il s'agit, découvert par M. Ferd. Sack, à Sprockheivel, donne lieu à une exploitation. On convertit la phosphorite en superphosphate, comme en Angleterre, dans une fabrique qui a été établie à Hôrde et qui est dirigée par M. Dreverman.
C'est encore Berthier qui, le premier, a signalé cette seconde sorte de gisement de phosphate, en le découvrant ,dans les couches houillères de Fins (Allier) (*). Découverte dans le Nassau, au milieu de gîtes de minerai de fer. On sait que les minerais de fer de certains gisements produisent des fers phosphoreux et qu'ils doivent celle propriété à ce qu'ils sont mélangés de phosphates. Mais dans ces gisements les phosphates n'avaient pas encore été rencontrés, constituant des masses isolées et considérables, comme on vient d'en découvrir dans le Nassau. Déjà, en 185o, de l'apatite avait été signalée, par M. F. Sandberger, dans un minerai de manganèse des environs de Dietz. Plus tard, M. Victor Meyer, de Limbourg, en faisant des recherches de minerai de manganèse aux environs de Staffel, découvrit, en 1864., une substance pierreuse et (*) Annales des mines, ir° série, t. XI, p. 142. 1825. L'échantillon dans lequel Berthier a su si habilement reconnaître ce phos-
phate, masqué par une substance charbonneuse, figure dans la collection minéralogique de l'École des mines de Paris.
sants détails, par M. Stein, ingénieur des mines à_Dietz ("). De même que les minerais de manganèse et de fer, aux-
quels elle est associée, la phosphorite du Nassau repose immédiatement sur le calcaire à stringocéphales, et sur la dolomie, qui appartiennent au terrain dévonien de l'étage moyen et sont très-développés. Elle présente les mêmes irrégularités d'allures que les minerais métalliques, et s'est visiblement formée dans des conditions analogues. Son épaisseur varie de sà '2 mètres. La roche intéressante, bien connue sous le nom schaalstein, est souvent associée à ces mêmes gîtes. Ces divers gisements ne sont recouverts que par des couches très-récentes, tertiaires ou quaternaires. Il est une localité, où le gisement présente une disposition différente de celle qui vient d'être signalée : à Obertiefenbach, district de Runkel, la phosphorite, au lieu d'être
déposée dans une sorte de bassin, comme le minerai de manganèse, constitue un filon dans la palagonite. (*) Voici cette analyse Chaux Magnésie
Potasse Soude Peroxyde de fer
Peroxyde de manganèse. . Alumine Total
47,31 0,12 0,66 0 3;52
tr. 1,67 5 4,05
Report . Acide phosphorique Acide carbonique. ce SFilulior:
Eau Total.
...... .
. .
.
.
54,05 33,84 2,75 5,04 2,11 2,74 100,53
En retranchant 0,84, quantité d'oxygène équivalente au fluor, on trouve 99,69.
(**) Jahrbucher des Vereins fur Naturkunde im Herzogthunt Nassau, t. XIX et XXIV.