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GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.

GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.

assez considérable, qui n'a pas moins de 1 2 o kilomètres de longueur sur Go de largeur. Découverte en Portugal dans le terrain crétacé. Un gisement de phosphate, différent de celui qui vient d'être signalé et analogue à ceux de la France et de l'Angleterre, a été aussi découvert récemment en Portugal.

Faits acquis sur les gisements de phosphate et observations D'après ce qui vient d'être signalé, il qui s'y rattachent.

Des rognons de chaux phosphatée sont reconnus dans les marnes qui encaissent les couches redressées de sable bitumineux exploitées à Granja, district de Leiria, paroisse de Monte-Beal, c'est-à-dire, à la base du terrain crétacé ; ce sont des couches contenant des fossiles d'eau douce, qui

paraissent caractériser, dans cette région, l'étage weal(lien (*). On va explorer ce Second gisement, qui est situé à proximité de la mer. Tentatives d'exploitation de l'apatite dans un gisement volcanique, à Jamilla. L'apatite se trouve encore en Espagne dans un gisement différent de celui où elle vient d'être signalée ; c'est dans les roches volcaniques de Jumilla, dans la province de Murcie, en veines où elle est associée à du

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fer oligiste cristallisé et d'où proviennent les échantillons très-élégants, que l'on connaît dans les collections. D'après les explorations qui ont été faites, cette apatite s'étend sur une superficie assez considérable, pour qu'elle soit, en ce moment, l'objet de tentatives d'exploitation. M. de Luna, qui, depuis longtemps, a porté son attention sur les phosphates de l'Espagne, parvient à dégager l'apatite de sa gangue, en calcinant, dans un four à chaux ordinaire, la roche qui la renferme. Comme cette roche est mélangée de carbonate, si, après calcination, elle est exposée à l'humidité, elle tombe en poudre, tandis que l'apatite, plus cohérente, s'en isole facilement. Les résidus peuvent être d'ailleurs utilisés pour l'agriculture, à cause de leur teneur en phosphates. (*) D'après M. Frédéric A. de Vasconcellos.

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n'est pas douteux qu'il n'existe dans de nombreuses contrées bien d'autres gisements de phosphates, que l'on rencontrera, à mesure que l'attention se portera sur ce sujet. C'est un des nombreux cas où la théorie éclaire les applications, de la manière la plus efficace. L'absence de caractères physiques distinctifs rend d'au-

tant plus nécessaire l'étude attentive des gisements de la chaux phosphatée ; aussi croyons-nous utile d'essayer de résumer les traits caractéristiques des principaux gisements du phosphore, tels qu'ils ressortent des faits constatés ré-

cemment; car cette étude raisonnée peut conduire à des' découvertes ultérieures.

Parmi les divers phosphates que l'on connaît dans l'écorce terrestre, la chaux phosphatée, et principalement la variété dite phosphorite est le plus répandu. En considérant, d'une manière générale, les divers gisements du phosphore, on peut les diviser en trois groupes, selon qu'ils appartiennent aux terrains stratifiés, aux roches cristallines et éruptives ou aux filons métallifères et amas d'origine analogue. 1° Chaux phosphatée dans les terrains stratifiés. Certaines roches stratifiées, et particulièrement les calcaires et

les marnes, sont intimement mélangées de phosphates, comme on l'a mentionné plus haut. Les dépôts de formation contemporaine, connus sous le nom de tangue, en renferment aussi. D'ailleurs, d'après MM. Clemm et Forchhammer, l'eau de

mer renferme toujours de l'acide phosphorique, dont on reconnaît surtout l'existence dans les dépôts qu'elle forme par évaporation ; le phosphate de chaux y est toujours accompagné de carbonate et de fluorure. On peut également mentionner les terres que l'on a ren-

contrées en plusieurs lieux des provinces de Parme, de TOME XIII, 1868.

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