Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.
Brunswick, les contrées du Weser, et jusque sur les deux versants du Teutoburgerwalde (*). Dans le trias, on connaît aussi, par exemple aux environs de Lunévillle, des couches où abondent des coprolithes, dents, écailles et autres débris de poissons et de reptiles.
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Dans le terrain houiller, nous avons à rappeler les gisements de chaux phosphatée exploités en Westphalie. Au même niveau se trouve le gisement que Berthier a si habilement découvert dans des rognons du terrain houiller de Fins (Allier) (**) , où il est associé au fer carbonaté lithoïde, qui renferme lui-même l'acide phosphorique en grande quantité. On connaît aussi des couches du terrain houiller, dans lesquelles abondent les coprolithes et autres débris phosphatés d'animaux, notamment à Burdie-House, près d'Édimbourg.
Enfin les beaux cristaux de phosphate de fer bleu, ou vivianite, qui se sont produits accidentellement dans les houillères embrasées de Commentry (Allier) et des environs d'Aubin (Aveyron), donnent une preuve de la présence de l'acide phosphorique, en quantité notable, dans les roches carbonifères, particulièrement dans les argiles. C'est au calcaire dévonien que se trouvent superposés les gîtes de fer, dans lesquels la phosphorite a été récemment découverte en abondance dans le Nassau; mais
ces gîtes sont plus récents que la roche sous-jacente, et peuvent être groupés aussi dans les amas métallifères. Certaines couches du terrain silurien du Canada, appartenant à l'étage inférieur, et reconnaissables par les coquilles bivalves du genre lingule, qu'elles renferment en grand nombre; contiennent aussi du phosphate de chaux en quantité considérable, sous forme de nodules. Phosphorsaurer Kalk im Jura von Franken. Sitzungber der K. bayer. Acad. der Wiess. io décembre '861G (**) Annales des mines, 1" série, t. XI, p. 422, 1825.
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Cette accumulation de phosphate se lie peut-être à la présence des lingules ; car on a annoncé que les coquilles cornées et transparentes des genres lin gula et orbicula, des espèces tant vivantes que fossiles, de même que celles des genres conutaria et serpulites, diffèrent de celles des autres mollusques, et consistent, pour la plus grande partie, en phosphate de chaux, comme les os des animaux vertébrés. La coquille d'un lingula ovaiis a laissé, après calcination, 61 p. ioo d'un résidu fixe consistant, pour ioo parties, en phosphate de chaux 85,90, carbonate de chaux 1 ,7 5 , magnésie 2,8o (*) Pendant longtemps, les roches du terrain silurien de la Grande-Bretagne n'avaient pas présenté d'acide phosphorique, bien que divers chimistes l'y aient spécialement recherché, sur l'invitation de sir Roclerick Murchison (*). Cependant, d'après M. le docteur A. Vcelcker, dans l'étage de la série de Llandeilo, une couche, de 5 mètres d'épaisseur, en association avec un tuf feldspathique contemporain de ce terrain, renferme des lits de calcaire, contenant de 10 à 35 p. ioo de phosphate de chaux. Une autre couche plus importante, bien que n'ayant que im,5o d'épaisseur, renferme une argile graphiteuse noire, fortement imprégnée de phosphate de chaux, car elle en renferme de 50 à 56 p. loo (***). i. Enfin, les couches cristallines associées au gneiss, nonseulement renferment le phosphore intimement mélangé, ainsi qu'on l'a reconnu pour certains micaschistes et chloritoschistes, mais montrent parfois l'apatite isolée, en assez grande abondance. Tels sont les talschistes du Zillerthal, en Tyrol, du SaintGothard et cluVal-Maggia, et les schistes cristallins de l'Oural. (*) Geology of Canada, p. 561. (**) Siluria, 7' édit., p. 28 et 557. (***) Report of the Bristish Association. Session de Birmingham, 1865, p. 37.