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Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)

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FREIN STILMANT.

formés sur les roues par le glissement sur le rail. Ils ont l'avantage d'eh maintenir toujours la forme ronde. Par la disposition des angles et cl'ecils ménagés dans les suspensions le frein Stilmant agit par entraînement, c'est-

à-dire que les roues du véhicule aident à s'arrêter ellesmêmes.

Le frein Stilmant est symétrique; il agit également quel que soit le sens et la marche du véhicule. Quoique suspendu au wagon, il n'a pas, comme les autres freins suspendus, l'inconvénient de rendre la caisse du wagon rigide

avec les roues et le châssis. Quand il est serré et que les roues sont calées, les o2ils ou coulisses qui permettent l'entraînement des sabots; permettent aussi le fonctionnement

des ressorts de suspension du wagon dans une certaine limite qui évite la trépidation. Le frein Stilmant est très-facile à serrer et à desserrer. Son avantage sur les autres freins à vis ou à main est de produire instantanément (2 ou 5 secondes) une grande pres-

sion sur les roues au moyen d'un volant que l'homme de service manoeuvre et dirige à volonté. La combinaison dù frein est un aide à l'instantanéité de son fonctionnement, elle peut être utilisée pour faire agir les freins ordinaires par entraînement.

Dans les freins ordinaires, quand les pressions sont grandes, tes frottements nuisent considérablement à leur bon fonctionnement ; dans les freins Stilmant ils sont nuls ou du moins beaucoup moindres, parce que tout l'effort du frein se reporte sur les coins qui ont une surface relativement grande si on compare avec les freins ordinaires. Chaque centimètre carré supportant peu de la pression

totale, la conséquence est que les surfaces ne peuvent gripper. La trépidation du wagon est un aide pour l'introduction du coin. Il faut remarquer ici que les axes des sabots, des coins,

des suspensions, etc., n'agissent que par pression et qu'ils

FREIN STILMANT.

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ne peuvent gripper parce qu'ils n'ont aucun mouvement de torsion. Depuis plus de cinq ans des freins Stilmant fonctionnent sur plusieurs lignes des chemins de fer français. Il convient

de faire connaître que pendant le laps de temps pendant lequel ils ont été mis en service aucun n'est entré aux ateliers pour réparations. Ils se graissent et se règlent comme les freins ordinaires ; mais bien moins souvent. Plus de quatorze cents freins Stilmant fonctionnent actuellement en France sur les lignes de l'est, de l'ouest, du

nord et pour des mines et des constructions de chemins de fer.

Le poids du frein Stilmant, tout prêt à monter, boulons compris, est environ ceci

Pour machines locometives, sur deux roues, de 400 45o kilogrammes, dont 100 kilogrammes de fonte ; Pour tenders, sur quatre roues, de 7oo à 84o kilogrammes, dont 18o kilogrammes de fonte ; Pour fourgons et wagons, sur quatre roues, de 600 à 64o kilogrammes, dont 90 kilogrammes de fonte ;

Pour wagons à marchandises, deux, roues, de 240 à 265 kilogrammes dont 6o kilogrammes de fonte; Pour frein à main, avec un seul sabot, de 5o à 95 kilogrammes, dont 28 kilogrammes de fonte ; Pour frein à main, avec deux sabots de 120 kilogrammes à 155 kilogrammes, dont 4o kilogrammes de fonte. En combinant ce frein, l'inventeur s'est proposé d'utiliser la force vive des roues pour obtenir un serrage prompt

et puissant sans détériorer le matériel et sans exiger un grand effort de l'homme appelé à manuvrer l'appareil. Au début des essais, le frein Stilmant agissait pour ainsi dire seul, sans effort du serre-frein. Il suffisait, pour obtenir un calage instantané, de décrocher le grand levier qui, dans sa chute, entraînait le coin articulé entre la. roue d'arrière et la bielle de pression des sabots d'avant. Plus