Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
lesquels nous citerons le service des étuves et le grattage des
POTERIES : FAÏENCES, PORCELAINES, GRÈS, ETC.
pièces, le premier à cause de la haute température à laquelle sont exposés les ouvriers, le second par suite des
communique également à la cheminée, et maintient ainsi une circulation active dans l'intérieur des compartiments. Cette disposition a non-seulement pour résultat de préserver les ouvriers, mais elle rend en outre la dessiccation
poussières minérales qui se dégagent. L'assainissement de l'étuvage a été l'objet de soins tout particuliers de la part des fabricants anglais, depuis quatre ou cinq ans. Les perfectionnements ont tendu, soit à rendre la présence de l'homme inutile dans l'étuve, soit à atténuer pour lui les inconvénients, de ld température, à l'aide d'un système de chauffage convenablement organisé. Ces améliorations ont eu pour conséquence l'assainissement même des salles de travail. Celles-ci s'étendent en effet le plus souvent autour des étuves et souffrent nécessairement de leur voisinage, soit par suite du rayonnement des parois et encore plus du foyer, soit par l'ouverture plus ou moins fréquente des orifices de communication qui existent entre l'étuve et la salle.
Parmi les dispositions qui, sans suppléer à l'entrée de l'homme dans l'étuve, diminuent beaucoup les inconvénients que nous avons signalés, on peut citer' celle que MM. Pinder, Boume et Ge ont adoptée dans leur fabrique de Burslein depuis 1865 (Pl. IV, fig. i et 9.). L'étuve s'élève au milieu de la salle où l'on prépare les pièces; elle est à quatre compartiments, qui fonctionnent à tour de rôle,
c'est-à-dire que deux sont en feu pendant que les deux autres reçoivent la- charge. On peut ainsi attendre, pour
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des pièces plus prompte et plus uniforme. Le prix de revient .
d'une semblable installation ne paraît pas atteindre, tout compris, un millier de francs. Chez M. 1VIaling, à Newcastle, l'ouvrier est dispensé de pénétrer dans l'étuve. A cet effet, les pièces sont chargées, dans l'atelier même, sur de petits chariots en fer, qui glissent sur des rails. Une fois le chargement fait, on pousse les wagons dans l'étuve et l'on ferme soigneusement les portes. On fait ensuite arriver les gaz de chauffage, qui sont
fournis par un foyer extérieur et qui circulent dans des canaux situés sous le plancher. Quand le séchage est terminé, on ramène les chariots dans l'atelier et l'on procède à une nouvelle opération. MM. Herbert Minton et Ci°,
Stoke, sont arrivés au même résultat par une disposition différente et qui peut sembler plus ingénieuse.
L'étuve est constituée par un espace annulaire compris entre 'deux cylindres concentriques, chauffé par un tuyau qui le parcourt circulairement. Le cylindre extérieur est fixe et percé d'orifices de communication avec l'atelier. Le cylindre intérieur, au contraire, est mobile autour d'un axe vertical et il porte sur son pourtour des tablettes destinées à recevoir
faire pénétrer les ouvriers, que la température se soit suffisamment abaissée. Le chauffage s'opère au moyen d'un cou-
les pièces. La rotation est produite au moyen d'un mécanisme
rant fourni par une chambre à air chaud située hors de
ou décharger, d'amener successivement les tablettes en
l'édifice. Les tuyaux de conduite de l'air et ceux des fumées cheminent sous le plancher de la salle, les premiers enveloppant les seconds, afin d'en recevoir le plus de chaleur possible, et débouchant par quatre ouvertures sur le plancher
présence des orifices, qui restent naturellement fermés pen-
des compartiments, tandis que les seconds vont directe-
ciennes étuves, y ont adapté des ventilateurs. Ils ont gênéralement reconnu que, par là, non-seulement ils en ren (laient le séjour moins insalubre, mais qu'ils diminuaient 10* Tom mn, 1868.
ment à la cheminée. Un tuyau de sortie, au haut de l'étuve,
qui se gouverne du dehors. Il suffit dès lors,, pour charger
dant le chauffage. On a d'ailleurs deux appareils qui alternent entre eux pour un atelier.
Plusieurs autres fabricants, qui ont conservé les an-