Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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QUININE.
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
que par les procédés ordinaires, tandis qu'on supprime radicalement l'eau chaude des bacs et par suite la vapeur qui rend le séjour des salles si insalubre. Il est positif que les ateliers de M. Boucher tranchent complétement sur ceux de nos départements du nord, et qu'on n'a pas de peine à croire que ses ouvrières soient peu disposées, comme il le dit, à changer d'établissement. Quant aux appareils destinés à réaliser le système, ils sont fort simples (Pl. IV, fig. 5 et 6). Les bobines provenant du banc à broches sont chargées sur un chariot de in',3o de long sur o'",8o de large, qui en reçoit environ 200 enfilées les unes au dessus des autres sur des tiges en fer. On les amène ensuite au compresseur, qui n'est autre qu'un cylindre vertical en communication avec une pompe hydraulique. Les bobines étant introduites dans le cylindre, au moyen d'un trou d'homme à la base supérieure, on donne une première pression de 5 atmosphères. AuSsitôt que le manomètre indique que ce chiffre est atteint, on arrête la pompe et l'on ramène peu après la pression à zéro. On recommence ensuite à pomper, mais on porte cette fois la pression à 8 atmosphères. Au bout de quelques instants on vide à moitié le cylindre et l'on retire les bobines parfaitement détrempées et prêtes pour le filage. La totalité de l'opération dure moins d'un quart d'heure. M. Boucher a trouvé préférable de fractionner la compression en deux périodes; il a constaté qu'une pression immédiate de 8 atmosphères fait pénétrer l'eau beaucoup moins bien dans l'intérieur des fils que si ceux-ci ont été préalablement soumis au mouvement de va - et- vient que détermine la
première pression à 5 atmosphères, suivie du retour au
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M. Arrnet de Lisle, à Nogent-sur-Marne (). L'assainissement est moins complet que chez M. Zimmer à Francfort (1; mais certains détails sont cependant bons à. signaler. En ce qui concerne, d'abord, la pulvérisation des écorces
de quinquina, on a adopté deux mesures de précaution pour prévenir l'absorption de ces poussières si dangereuses : l'une consiste à injecter de la vapeur d'eau sous la meule afin de rabattre les particules qui tendent à s'échapper; l'autre consiste à faire porter aux ouvriers des respirateurs formés d'une couche de chanvre enfermés entre deux toiles (***). Pour la préparation proprement dite du sulfate de quinine, aucun moyen spécial n'est en vigueur on se borne à recommander des lavages et à faire prendre des bains fréquents aux ouvriers, particulièrement à ceux qui s'occupent de transvaser les liqueurs, car c'est à ce moment que les vapeurs engendrent le plus d'accidents. Quant
à la concentration du sulfate, qui est une des particularités les plus dangereuses, on l'effectue dans des vases clos,
munis d'un tube de dégagement qui emporte les émanations au dehors. D'une manière générale on veille au régime de l'ouvrier. Dès que le moindre symptôme trahit l'approche de la ma-
ladie, on lui fait interrompre son travail et on le force à s'absenter de l'usine, ou bien on l'occupe aux travaux du dehors. De tous les moyens, celui que l'expérience a constamment révélé comme le plus efficace , c'est l'éloignement
des lieux soumis à l'influence de la quinine. Un congé de quelques jours arrête souvent des phénomènes qu'aucun traitement médical n'eût pu combattre.
Argenture et dorure des métaux. La nouvelle méthode
zéro.
Quinine. Nous avons retrouvé à la fabrique de MM. Howards et fils, à Strafford, près Londres, les mêmes accidents et les mêmes bizarreries de phénomènes que chez
Cj Rapport sur la France, 1866, p. 54. (**) Rapport sur la Belgique et la Prusse Rlirnane, p. js. (***) Les mêmes respirateurs sont employés dans cette usine pour la fabrication du tartrate d'antimoine.