Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
VENTILATION DES ATELIERS.
de M. Henry Dufresne, à Paris, tend à supprimer les dan-
lement en communication avec l'air extérieur à travers
gers inhérents à l'emploi du mercure ou du nitrate de mercure par les anciens procédés. M. Dufresne compose un bain de sel de mercure, complètement basique, au lieu des bains acides usités dans la dorure à la pile, et il y plonge les pièces qu'il recouvre, au moyen d'un courant, d'une première couche de mercure. Il les porte ensuite dans un bain très-riche, pour les dorer ou les argenter, et les plonge de nouveau dans le premier bain, où il les recouvre d'une deuxième couche. Il ne reste plus qu'à faire évaporer le mercure, ce qui a lieu à un feu de forge, sous un châssis complètement fermé, et l'on retire les pièces parfaitement dorées ou argentées, sans qu'il soit nécessaire de recourir à une seule friction ou à un seul brossage. Les
ouvriers sont ainsi soustraits à tout contact dangereux, et peuvent même se tenir hors du local pendant que l'évaporation s'effectue.
Ventilation des ateliers.
- Il n'y a rien de nouveau à
signaler en fait de ventilation mécanique; les appareils sont restés, à peu de chose près, ce qu'ils étaient lors de nos précédents rapports. Il n'en est pas de même de la ventilation naturelle, c'est-à-dire des dispositions qui ont pour but de faire tourner au profit de l'aé.ration les forces qui se développent spontanément au sein d'une masse d'air par suite de l'inégal échauffement ou de l'inégale densité de ses parties. Dans plusieurs manufactures anglaises, notamment, on a adopté des moyens simples et ingénieux pour aérer de cette manière les ateliers où sont renfermes de nombreux travailleurs. Une des dispositions le plus en vogue est celle qui est connue sous le nom de siphon automoteur Watson, du nom de M. Watson, d'Halifax, son inventeur. Elle s'applique, d'une manière générale, à tous les établissements qui pos-
sèdent un escalier à cage fermée, pouvant être mis faci-
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la toiture. On loge alors, au-dessus d'un orifice convenable pratiqué dans le plafond de l'escalier, une sorte de tourelle divisée en deux compartiments d'inégale hauteur par une cloison verticale et recouverte d'une calotte qui laisse cir-
culer l'air librement entre elle et les bords de la tourelle (PL IV, fig. 7 et 8).. Dans chacune des 'pièces à ventiler on .pratique au-dessus de la porte qui donne sur l'escalier un orifice partagé en deux moitiés au moyen d'un diaphragme .mobile autour d'un axe horizontal. Les choses étant ains disposées, il est clair que la cage de l'escalier et les diverses pièces en relation avec elle constituent un vaste ensemble
communiquant avec le dehors au moyen des deux compartiments de la tourelle, lesquels forment .comme les deux extrémités inférieure et supérieure de tout le système. réchauffement de l'atmosphère intérieure ne tarde pas à déterminer un courant qui s'établiudu point le plus bas au point
le plus élevé, c'est-à-dire que l'air extérieur descend par le compartiment de moindre hauteur et pénètre dans chaque .pièce par l'orifice inférieur de ventilation, tandis que, de son côté, l'air vicié sort des pièces par l'orifice supérieur et chemine en sens inverse de fuir pur pour s'échapper finalement
par le compartiment le plus haut de la tourelle. Un grand .nombre d'établissements industriels, d'institutions publiques, plusieurs hôtels garnis, des clubs, etc., ont adopté ce système et se louent de son efficacité. Une disposition secondaire, dont on s'est .mis également à tirer bon parti, consiste à utiliser les becs de gaz pour le tirage. Le principe appliqué, il y a déjà longtemps, par M. de la Garde, chirurgien à Exeter Hospital, a été perfectionné dans ces derniers temps par M. Stevens, constructeur d'appareils à gaz, à Londres: Le bec d'éclairage dé-bouche ,dans un tube en cuivre de 25 millimètres, évasé par le bas, et d'une longueur suffisante pour s'engager de 3o centimètres environ dans le plafond de la salle (Pl. IV,