Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
ACIDE CHLORHY DR IQUE
reconnue, ne se sont pas bornés à relever des contraven-
d'éviter la trop vive aspiration produite par la cheminée des
tions; mais ils se sont livrés à des études comparatives, à des
foyers.
expériences répétées, ils ont aidé les industriels de leurs conseils, et, grâce à eux, grâce surtout, on peut le dire, aux lumières et à l'autorité morale du chef, le Dr Angus Smith, de Manchester, tous les fabricants ou presque tous ont réalisé des progrès qui peuvent se résumer par ce chiffre : au 1" janvier 1866 la quantité de gaz acide qui échappait à la condensation dans tout le royaume n'était plus que le leo de ce qu'elle était deux années auparavant (*). Nous avons déjà fait connaître, dans notre rapport de 1864, les moyens techniques à l'aide desquels une telle réforme était en voie de s'accomplir. Ces moyens, on se le rappelle, consistaient essentiellement dans les suivants :
Il nous reste à indiquer les derniers perfectionnements que ces moyens fondamentaux ont reçus ou les altérations
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Décemposition du sel marin dans des fours completement à l'abri du contact de S flammes du foyer ; 2° Condensation du gaz dans de grandes tours en maçonnerie garnies de coke arrosé d'eau ;
5° Dégagement des condenseurs à l'air libre, en vue (*) Il y a quelques années, la quantité de gaz condensé était 'Véritablement insignifiante. Peu après la mise en vigueur de l'A/kali act de 1863, et alors que sous la pression de l'opinion publique, d'une part, et de l'imminence de la loi nouvelle, d'autre part, des progrès sérieux avaient déjà été réalisés, les inspecteurs constatèrent que la proportion de gaz lancé dans l'atmosphère atteignait, encore en certains districts /Io p. ioo, et était en moyenne, pour tout le royaume, de i6 p. o.. Au 1" janvier 1865, c'est-à-dire dixhuit mois plus tard, cette proportion s'abaissait à i 1/4 p. 100, et enfin, au 1" janvier suivant, elle n'était plus que de p. 100. Les
inspecteurs pensent même qu'on descendra à i/2 p. ioo. On jugera des conséquences qu'un tel fait doit avoir sur la salubrité, en se rappelant que la quantité de sel marin décomposé annuellement dans le Royaume-Uni s'éloigne peu de 3o o .000 tonnes, en sorte que les i6 p. 100 d'acide non condensés en 1863 représentaient plus de 28.000 tonnes; c'est-à-dire qu'à cette époque 17 millions de mètres cubes de gaz venaient tous les ans infecter l'atmosphère. Ce volume n'est guère aujourd'hui que de i million de mètres cubes et sersduira, si la prévision des inspecteurs se vérifie, à 5oo mille seule' ment.
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dont leur principe a paru susceptible sans nuire au but qu'on s'était proposé. Relativement au premier point, l'expérience la plus ré-
cente a confirmé que c'était seulement avec des fours à double moufle qu'on pouvait espérer une condensation complète. On cite, il est vrai, dans le district de Newcastle, où la calcination se fait généralement à découvert, quelques exemples de bonne condensation avec un condenseur distinct
mais, outre que ces faits individuels ne sont pas encore suf-
fisamment établis, ils paraissent se rattacher d'ailleurs à un concours de circonstances particulièrement favorables. Ils ne sauraient donc infirmer la conclusion qu'on doit tirer de l'ensemble des résultats observés, et desquels il ressort que dans ce même district de Newcastle, où la surface des appareils de condensation est, à quantité égale de sel, plus grande que dans le Lancashire, la proportion d'acide non condensé est cependant près de six fois aussi forte (*). On doit dès lors tenir pour certain .que l'isolement des flammes ,du foyer est la première condition de l'efficacité des condenseurs. Quant aux types mêmes des fours à double moufle, ils varient un peu selon les usines. On cite comme des meilleurs ceux de M. Tennant à Saint-Rollox (Glasgow),
que nous reproduisons (Pi. V, fig. 5) et ceux de la C chimique de Blaydon , dont nous reproduisons (Pi. V, fig. 4 à 6) la sole à calciner, qui passe pour très-bien entendue. Un perfectionnement qui a été introduit récemment
dans une usine à cuivre par la voie humide, à Oldbury près Birmingham, et qu'on doit souhaiter voir se généraliser, a pour objet d'éviter l'échappement de gaz qui (*) 2 p. 100 au lieu de:"; 0,2- p. 100.