Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL. i64 a échoué à Washington, c'est, d'une part et avant tout, la faible quantité de gaz sur laquelle on opère, et d'autre part, que le mélange des acides sulfureux et sulfhydrique, par cela seul qu'il est dû à la combustion de l'acide sulfhydrique lui-même, est beaucoup plus intime que chez M. Bell, puisque chez ce dernier l'acide sulfureux mis en
présence de l'hydrogène sulfuré était simplement emprunté aux chambres de plomb. Malgré cette supériorité incontestable des conditions dans lesquelles on opère à Dieuze, il se présente encore des difficultés qui montrent combien il
serait téméraire de s'engager dans une semblable voie pour combattre de grandes sources de gaz. En effet, nonseulement à Dieuze l'hydrogène sulfuré n'est pas décomposé en totalité, mais il se produit même de temps en temps de petites explosions, qui n'ont à la vérité aucune espèce de danger, mais qui en offriraient incontestablement clans d'autres conditions (*). Ii
Gaz de l'éclairage. - Nous nous sommes assuré que le procédé de désinfection des épurateurs de City gaz works Co, à Londres, lequel avait fait naître des doutes dans l'esprit de diverses personnes, continue à donner d'excellents résultats. Nous modifierons en un point la description précédemment donnée: le courant de gaz pur qu'on fait passer dans les épu-
rateurs les traverse en sens inverse de la marche ordinaire, c'est-à-dire de haut en bas, et seulement pendant une heure (*) M. Ilosensthiehl, qui a publié l'année dernière sur la fabrique de Dienze un mémoire très-étudié, raconte ainsi les effets d'une de ces détonations dont le hasard l'a rendu témoin : « « moment où l'on allume les gaz du foyer, il peut parfois se pro« duire une détonation ; il s'en est produit une devant moi, et « je puis assurer qu'elles ne sont nullement dangereuses : tout le
INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
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et demie ou ,deux heures. Au bout de ce temps, les caisses sont parfaitement désinfectées et peuvent être ouvertes sans donner d'émanations sensibles au dehors.
Fumivorité. - Ainsi que nous l'avons déjà dit, la réglementation relative à la combustion de la fumée est devenue beaucoup plus sévère; aussi l'attention des industriels, en France et en Angleterre, en Angleterre surtout, s'est-elle portée d'une manière plus suivie sur cette question. Les
progrès réalisés sont notables, mais on ne doit pas les attribuer à l'extension des appareils spéciaux déjà décrits ou à l'introduction d'appareils nouveaux. Les dernières inventions qui se sont fait jour à ce sujet ne paraissent pas devoir exercer sur l'assainissement une plus grande influence que leurs devancières. L'amélioration constatée dans l'état général des choses est due à deux causes essentielles, à un meilleur indépendantes des systèmes fumivores :
choix de combustible, ou au soin qu'on met à éliminer de plus en plus de la consommation urbaine les houilles fumeuses et de qualité médiocre ; 2° à une conduite plus intel-
ligente des foyers, ou à ce qu'on favorise l'entrée de l'air dans la zone de combustion, en même temps qu'on diminue l'épaisseur de la couche de charbon sur la grille. III. - INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
Nous entendons par cette désignation, comme dans nos précédents rapports, les espaces clos ou privés d'une suffisante communication avec le dehors, tels que galeries d'égout, fosses, caves, etc., dans lesquels l'atmosphère est sus-
ceptible de s'altérer après un temps plus ou moins long,
« phénomène s'est borné à une augmentation passagère de la pres-
soit par la lente absorption 'de l'oxygène, soit par la produc-
sion dans l'appareil, qui a eu pour effet de projeter avec force « le liquide par les ajutages d'écoulement. Quelquefois, quand les « détonations sont très-fortes, la pression se transmet jusque dans
tion de gaz délétères ou irrespirables. Ces deux modes
les caisses de condensation et en soulève les couvercles. »
si différents d'infection, lesquels, en bien des cas, appelleraient des remèdes également différents, continuent à n'être