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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.

LOCAUX DESTINES A L'HABITATION.

duites pour le traitement des matières fécales, et qui reposent sur l'emploi soit de ce même réactif, soit d'autres substances; mais comme ces méthodes n'ont pas précisément en vue d'assainir les fosses fixes, mais bien plutôt de récolter les matières et d'en prévenir l'écoulement au cours d'eau, nous en parlerons au chapitre suivant, consacré .à l'infection des eaux. C' est pour le même motif que nous renverrons à ce chapitre l'exposé de ce qui concerne les

le fumier des écuries de M. Murray, à Manchester, par suite de l'emploi de la poudre Mac Dougall, ou mélange de phé-

fosses mobiles.

Abattoirs, étables, écuries, etc. - En Angleterre, on a Continué à se servir sur une assez grande échelle de l'acide phénique et de ses composés. En Belgique, on affectionne plutôt les chlorures, et plus particulièrement le perchlorure de fer. En France, on commence à se familiariser avec les dérivés du .goudron ; nous y retrouvons aussi quelques applications du réactif que nous venons de signaler pour les fosses d'aisances. M. Pepin-Lehalleur, notamment, Coutencon (Seine-et-Marne), a usé avec succès du phos-

phate double de magnésie et de fer pour désinfecter sa bergerie. Dans une expérience authentique faite par cet agronome, de concert avec M. Chateau, on a arrosé à trois

reprises avec du réactif étendu de dix fois son volume d'eau, le sol de la bergerie qui supportait une épaisseur de fumier d'environ 70 centimètres. On peut estimer à 1/2 p. ioo environ du poids du fumier la quantité de réactif à 55° consommée dans le triple arrosage. A la suite

de ces opérations on a constaté que le fumier pris aux diverses profondeurs dans la couche, avait, perdu sou odeur fortement ammoniacale, tout en conservant l'odeur propre au fumier non fermenté. Au contraire, l'engrais placé

dans les mêmes conditions, mais non traité, exhalait une forte odeur d'ammoniaque. L'introduction du phosphate double parait donc avoir communiqué à l'engrais des qualités analogues à celles que nous constations en 1865 sur

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nate de chaux et de sulfite de magnésie (*). Toutefois le mode d'action des deux désinfectants n'est pas le même, car tandis que l'acide phosphorique fixe les éléments volatils en se combinant avec eux, l'acide phénique agit plutôt pour empêcher la décomposition de l'engrais. Les autres modes d'assainissement de ces locaux, modes

consistant .surtout en ventilation et lavages, ne méritent aucune mention particulière. Les pratiques, à cet égard, sont restées sensiblement les mêmes depuis nos précédents rapports.

Locaux destinés à l'habitation. - Dans les maisons

d'habitation de la classe aisée, l'insalubrité résultant du manque d'air respirable est un cas exceptionnel ; on ne s'est donc pas occupé d'y remédier par des mesures spéciales. Mais il en est autrement des locaux habités par les classes

inférieures, lesquels consistent le plus souvent en chambres étroites et mal aérées, quelquefois même en de véritables caves, dans lesquelles s'entasse une, population surabondante. L'infection de l'atmosphère, dans de tels lieux, résulte à la fois de l'entassement des habitants et de l'insuffisance des communications avec le dehors. En Angleterre et en Belgique, des lois récentes ont été prises en vue de prévenir ces inconvénients. Le Sanitary act de 1866 institue à cet effet trois ordres de mesures, qui peuvent être rendues obligatoires dans toute ville contenant une population de plus de 5.000 âmes. Ces mesures sont : 1" Interdiction d'admettre dans un logement un nombre de locataires supérieur au chiffre fixé par l'autorité municipale;

2° Obligation de nettoyer et de blanchir à la chaux, à des périodes fixées, toutes les parties du logement ; (*)

Rapport sur l'assainissement en Angleterre, 1865, p. 58.