Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL. e
grande supériorité sur le type primitif, ou une bonne partie du réactif se trouvait forcément entraînée par les premières eaux de lavage (*). Toutefois, 'même avec ces perfectionnements, il ne faut pas se dissimuler que le système s'accommode mal des pratiques nouvelles de propreté pli tendent à augmenter considérablement le volume des 'eaux additionnelles. En thèse générale, il réussit d'a,utant.mieux
que les cabinets envoient moins d'eau, et à ce point de vue il pourrait trouver un grand secours dans la cuvette séparatrice de la de chaufournière dont nous parlerons plus loin. Ces tinettes nous paraissent surtout destinées à rendre des services clans les habitations rurales, où l'on manque en général de moyens convenables pour récolter les matières et où l'on a en même temps toutes facilités pour les utiliser immédiatement. Les réceptacles de la Compagnie chaufournière sont également des fosses mobiles à système diviseur, mais fonctionnant dans des conditions différentes. Le réactif, quand on en fait usage, Consiste simplement en chaux grasse ou en farine de chaux éteinte, selon qu'on opère sur les solides
ou sur' les liquides. L'efficacité de cette substance, qui d'ordinaire a pour effet d'expulser l'ammoniaque des (*) Ces nouvelles tinettes s'emploient dans plusieurs établissements, à la colonie de Mettray, à l'asile et à la prison de Besançon, etc., ainsi que dans des maisons particulières, notamment à Toulon et à Saint-Étienne. Dans cette dernière ville, l'arrêté municipal déjà cité du 95 juin 1867, les a rendues obligatoires, à défaut d'évacuation directe aux égouts ou de fosses fixes conformes aux règlements. L'article 3 de cet arrêté porte en effet « Les habitants qui ne voudront pas se conformer aux dispositions des articles i et 2 du présent arrêté (relatifs à l'évacuation aux
« égouts et aux fosses fixes) seront tenus d'installer à la chute de leurs tuyaux de lieux d'aisances des tinettes mobiles destinées à
recevoir et désinfecter les matières par l'emploi du procédé
« Blanchard et Chateau. Ils devront s'entendre avec la compagnie « concessionnaire dudit procédé pour la fourniture, la pose et le service régulier des appareils. ».
MATIÈRES FÉCALES, FOSSES MOBILES.
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matières fécales, est fondée sur ce que lorsque les matières sont à l'état de fraîcheur, le dégageaient ammoniacal ne se produit pas, ou du moins est presque insensible (*). L'état de fraîcheur lui-même est d'ailleurs assuré, dans de certaines limites, par la séparation instantanée entre les solides et, les liquides, séparation que les appareils ont précisément pour objet de réaliser. La disposition de ces appaleils ainsi que le mode d' em pli du réactif ont été très-diversifiés, la Compagnie et particulièrement son directeur actuel, M. Re-
nard, s'étant attaché à approprier chaque type aux circonstances dans lesquelles il était appelé à servir (**) . Nous nous bornerons à indiquer les dispositions principales (Pl. VIII, fig. 1 à 5). La fosse mobile usuelle est lin cylindre en tôle galvani(*) Nous avons pu constater par nous-même l'inodorité des mélanges obtenus dans ces conditions. Plusieurschimistes l'attribuent à ce que l'ammoniaque n'existe pas toute formée dans les matières fraîches, mais à ce qu'elle' se développe seulement quand les matières fermentent et que l'urée se décompose. C'est aussi l'opinion formulée par M. Barrai dans l'enquête sur les engrais et qui a été accueillie par le président, M. Dumas. Voici en effet ce qu'on lit au compte rendu de la séance du 6 décembre t86G: « M. Barrai: J'ai « vu quelques résultats de ce procédé. M. Mossehnann, je crois, a fondé sa préparation des matières fécales et des urines sur des principes scientifiques exacts, et il exploite sa méthode qui consiste dans un usage judicieux de la chaux avec une grande connaissance des affaires et de la pratique agricole. ... M. Dumas: Il paraîtrait nécessaire, dans cet engrais, de distinguer le cas où. il est produit avec de la matière fraîche et le cas où il est fait M. Barrai: Oui, monsieur le avec de la matière non fraîche.
président, quand la matière est fraîche, la chaux a des propriétés conservatrices; mais quand la matière n'est pas fraîche. la chaux la détruit. »
(") C'est ainsi que la Compagnie a créé des types pour établissements publics, stations de chemins, maisons particulières, urinoirs, etc. On rencontre dans sa collection.des échantillons en rapport avec toutes les classes de la société, depuis le plus élégant water closei jusqu'n siège le plus primitif Quelques-unes des plus récentes dispositions, dues à M. Lenard, sont véritablement très-ingénieuses et nous paraissent constituer de sérieuses améliorations.